Par-delà les notions de distance qui, selon les scientifiques, peuvent entrer en ligne de compte quant à la détermination d'un risque pour l'être humain que peut présenter l'installation d'un relais de téléphonie mobile, une affaire plaidée à Créteil, dans le Val-de-Marne, risque désormais de faire jurisprudence.
Par ses conclusions qui déboutent l'opérateur Orange du droit d'installer une antenne-relais à quinze mètres des lieux habités, sans invoquer le moindrement des justifications scientifiques à la menace invoquée par les requérants, le tribunal ouvre ainsi la voie à d'autres plaignants pour demander le démantèlement des installations mises en place un peu partout dans les agglomérations et au-dehors.
S'il est vrai que des paramètres sont désormais établis à l'échelle européenne, qui situent l'amplitude de dangerosité de ces antennes-relais, l'on ne peut non plus exclure totalement, dans l'immédiat, le risque pour les riverains d'être atteints par l'émission d'ondes radio-électriques qui y est faite.
Dans le cas particulier de l'Algérie, la question, si elle doit être soulevée, a des chances de se noyer dans le dédale des couloirs bureaucratiques, sous les mêmes formes quasiment que celle de l'amiante-ciment. Malgré la nocivité largement démontrée de cette dernière, faute d'une approche sérieuse, l'usage de ce matériau continue d'être toléré, puisque son interdiction est loin d'être prononcée et moins encore appliquée.