Selon l'APS qui cite l'ARPT (Autorité de régulation des postes et télécommunications), l'Algérie compterait 33 millions d'abonnés au téléphone mobile et 3 millions au fixe.
Le premier chiffre est apparemment fantaisiste quand on sait que le pays recense quelques 36 millions d'habitants qui comprennent bien évidemment une proportion de nombreux millions d'enfants incapables d'utiliser le téléphone portable et d'illettrés, de handicapés, etc.
L'on n'ignore pas aussi que l'identité des utilisateurs de millions de puces en circulation reste un sujet de tracasserie non encore résolu pour les responsables concernés, malgré les multiples rappels à l'ordre et les menaces réitérées de suspension.
Enfin, il est notoirement établi que si chaque puce commercialisée correspond à un abonné, nombre d'abonnés au téléphone portable détiennent sous leur nom propre plusieurs puces inutilisées, faute d'en avoir payé le renouvellement de l'abonnement ou d'en avoir signalé la résiliation pure et simple.
Chacun sait enfin que les opérateurs se livrent une guerre sans merci de chiffres d'abonnés incontrôlables à seule fin de multiplier aux yeux du public leur emprise sur le marché.
Quand au second chiffre, qui est sans doute exact - les installations fixes étant plus sérieusement contrôlées -, il faut plutôt en relever la grave insuffisance, d'autant que l'usage du téléphone fixe est un indicateur particulièrement remarquable quant à la place qui est la sienne notamment dans le commerce et l'industrie, sources de richesses et de développement d'un pays.
D'un autre côté, l'ARPT indique qu'elle comptabilise, à fin février dernier, 830 000 abonnés aux différents réseaux ADSL de haut débit. Là aussi, il convient de noter l'écart considérable qui sépare l'Algérie du Maroc qui annonce plus du triple et plus intensément encore l'Algérie de la Tunisie, un pays trois fois moins peuplé et disposant d'une pénétration ADSL de plus du quadruple.