Izirdhi
Nombre de messages : 182 Date d'inscription : 10/04/2007
| Sujet: Le pouvoir reste dans la famille Lun 25 Fév - 23:33 | |
| Un Castro s'en est allé, un autre prend sa place, sans bruit et sans brusquerie, dans cette petite île au passé sulfureux qui aurait pu être à l'origine d'une troisième conflagration mondiale. C'était en octobre 1963, quand, par pur hasard, des photos prises par satellite avaient démontré l'existence, dans la baie des Cochons, de fusées braquées sur les USA. Si le conflit a été alors évité de justesse, l'île reste néanmoins toujours bloquée par un sérieux embargo décrété depuis cette date par Washington. Cuba, malgré les nombreux attentats perpétrés sans succès contre la vie même de son illustre leader, Fidel Castro, malgré un débarquement militaire, effectué sous l'aile de la CIA par les opposants d'origine cubaine et qui a échoué lamentablement, s'est toujours tirée d'affaires. Elle a résisté à chacune des tentatives de déstabilisation engagées contre elle. Elle a tenu tête, depuis maintenant cinquante ans, au pouvoir omnipotent de son grand ennemi et voisin, les Etats-Unis. Aujourd'hui, avec le retrait du mentor, imposé d'ailleurs par son seul état de santé défaillant qui clôt une épopée célèbre et digne de marquer l'histoire, c'est Raoul, son frère cadet, qui prend la succession. Non qu'elle lui ait échu à la manière grotesque d'un Assad laissant la place à son fils, comme en monarchie, mais il la méritait amplement, eu égard à son passé sans taches consacré à la défense et à la construction de son pays aux côtés de son illustre frère aîné. Et, jusqu'ici, il ne s'est trouvé personne pour lui contester ce droit, y compris au-dehors du pays. Aussi, les seuls changements de forme apparus depuis la nomination du nouveau leader restent-ils insignifiants, le pays poursuivant inexorablement sa marche selon le tracé établi au départ. Contrairement à la rumeur, rien ne semble être envisagé pour remettre en cause le seul règne des plus longs de notre époque qui n'aura pas fait grincer beaucoup de dents. Et c'est là tout le mérite de Fidel Castro qu'il faut saluer du fond du coeur. | |
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