Hier, la route nationale n° 12 conduisant à Tadmaït, dans la wilaya de Tizi Ouzou, a été bloquée par des manifestants. Ces derniers, ayant pris en flagrant délit deux gardes communaux allumant un incendie dans une oliveraie, ils les ont copieusement rossés avant de les conduire de force auprès de l'APC de Tadmaït pour expliquer leur geste.
Les responsables de l'APC ont alors cru bon de faire appel aux services de police ou de gendarmerie. En intervenant, ces derniers ont tout simplement libéré les incendiaires, qui auraient agi sur ordre de l'armée, provoquant du coup des protestations indignées de la population. Très vite, les choses ont dégénéré, permettant à la foule de saccager les locaux et le matériel de l'APC et de bloquer la route nationale.
Pour tenter de ramener le calme, les autorités ont fini par faire procéder à une enquête confiée à la gendarmerie.
Ce n'est pas la première fois que des incendies provoqués volontairement par des militaires tout particulièrement ont dévasté de vastes surfaces agricoles en Kabylie. Agissant exactement comme les occupants français d'hier qui croyaient cueillir les rebelles dans leurs filets de façon aussi bestiale que démagogique, les militaires algériens se sont ainsi attiré le dédain des populations kabyles au point de les pousser à accorder par dépit un large soutien aux terroristes islamistes qui écument la région.
Il faut dire, en effet, que la région est tellement méprisée par les despotes qui détiennent les rênes du pays que l'on ne peut expliquer autrement l'attitude proprement criminelle des services qui ont fait libérer les gardes incendiaires.