Un grave incident naval a eu lieu, hier, entre les marines américaine et iranienne, dans le détroit d'Ormuz. Selon les versions présentées par l'une et par l'autre, il faut seulement se féliciter que le feu n'ait pas été mis aux poudres, sans quoi les évènements auraient pu prendre une très grave dimension.
Pour les Américains, cinq vedettes iraniennes ont menacé par radio leurs trois navires de guerre qui croisaient dans le détroit, non sans s'être approchés d'eux à moins de 200 m au préalable. Le message transmis par l'un des bateaux iraniens disait : "
Je vais vous attaquer et vous allez exploser dans quelques minutes". En guise de réponse, les marins américains ont adressé "
des avertissements et se disaient prêts à prendre les mesures appropriées". Les choses en restèrent là.
Les Iraniens considèrent, eux, que "
trois navires de guerre américains sont entrés dans les eaux régionales et ont été identifiés" puis le commandement "
questionné" et "
ont repris leur route sans encombre". Ils ajoutent : "
C'est une chose ordinaire qui arrive de temps en temps entre les deux parties".
Si les derniers ont minimisé l'incident, en revanche, les premiers, par la voix du porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, ont réagi vivement et prévenu Téhéran contre tout "
agissement provocateur qui pourrait conduire à un incident dangereux à l'avenir".
Actuellement, une force aéronavale américaine maintient, depuis un peu plus d'un an, une présence continue dans le détroit où elle avait été dépêchée dans la perspective initialement établie de déclencher un bombardement intensif de l'Iran, dont ni Israël ni les USA ne tolèrent qu'il poursuive ses recherches nucléaires mêmes civiles.