maxisciences.com - 1.12.2014
par Émeline Ferard
Un physicien américain affirme qu'il y aurait bien eu de la vie sur Mars par le passé mais que celle-ci aurait été éradiquée par une guerre nucléaire entre les différentes civilisations vivant à la surface de la planète rouge.
La planète Mars suscite depuis longtemps de nombreux fantasmes, en particulier lorsqu'il s'agit de la potentielle vie qu'elle a pu un jour abriter. Si des internautes révèlent régulièrement avoir découvert des objets suspects à la surface de la planète rouge, un scientifique va plus loin. Le Dr John Brandenburg, un physicien américain suggère que Mars a bien abrité des civilisations mais que celles-ci ont disparu aujourd'hui à cause d'une... guerre nucléaire.
Si la théorie peut faire sourire, le scientifique affirme avoir des preuves de ce qu'il avance et s'apprête à les publier dans une étude au sein de la revue Journal of Cosmology and Astroparticle Physics. D'ailleurs, le Dr Brandenburg n'en est pas à sa première théorie de ce genre. Cela fait plus de 20 ans maintenant qu'il soutient l'"Hypothèse cydonienne" suggérant que Mars a été dans son passé, aussi habitable que la Terre et qu'elle a abrité des civilisations intelligentes.
Concrètement, le physicien auteur d'un livre intitulé "Dead Mars, Dying Earth" (littéralement "Mars morte, Terre mourante"), pense que la planète rouge aurait connu au moins deux civilisations humanoïdes : Cydonia et Utopia. Et ces dernières auraient été anéanties en très peu de temps par des évènements nucléaires majeurs, déclenchés par une autre civilisation. Des évènements qui auraient laissé des traces, affirme-t-il.
Des taux d'isotopes révélateurs ?
En effet, le physicien évoque notamment la proportion élevée de xénon-129 découverte dans l'atmosphère de Mars. Elle est plus élevée que celle trouvée sur Terre ou au niveau du Soleil. Or, cet isotope est produit par la désintégration d'éléments radioactifs. De même, le Dr Brandenburg souligne la présence élevée d'uranium et de thorium à la surface de Mars détectée par la sonde Mars Odyssey. "La concentration élevée de xénon-129 dans l'atmosphère, la preuve de kypton-80 et l'abondance en excès d'uranium et de thorium à la surface de Mars, signifie que la surface a été apparemment le site d'évènement radiologiques majeurs, qui ont conduit à de grandes quantités d'isotopes et couvert la surface d'une fine couche de débris radioactifs", explique le scientifique repris par Vice."
"Ce type de phénomène peut être expliqué par la survenue passée de deux explosions nucléaires anormales à la surface de Mars", poursuit-il, relevant que le nombre d'isotopes dans l'atmosphère de Mars serait similaire à celui enregistré suite aux cataclysmes nucléaires sur Terre.
Ajouté à cela - le physicien les ayant depuis longtemps repérés sur des photos prises sur Mars - des éléments suspects seraient des traces restantes des civilisations disparues. "Une analyse des nouvelles images d'Odyssey, de Mars Reconnaissance Orbiter et de Mars Express montre aujourd'hui des preuves solides d'objets archéologiques érodés", écrit-il repris par le Daily Mail.
Une théorie qui peine à convaincre
"Assemblées, ces données exigent que l'hypothèse suggérant que Mars ait été le site d'un ancien massacre nucléaire planétaire, doit maintenant être considérée", assure-t-il. Néanmoins, si les preuves évoquées tendent à convaincre quelques personnes, de nombreux scientifiques ont largement démenti l'hypothèse du physicien qui avaient d'ailleurs déjà vu ses arguments être démontés par le passé.
Bien que les données concernant les éléments découverts soient vraies, les spécialistes soulignent qu'elles ne sont pas surprenantes, sachant que les éléments en question, notamment le xénon-129 est très fréquent. Quant aux formes observées sur la planète rouge, elles seraient plutôt l'objet du hasard, de phénomène naturel et de l'imagination de ceux qui les ont scrutées.
Toutefois, alors que le Dr Brandenburg s'apprête à présenter ses conclusions à un meeting aux États-Unis, sa théorie pourrait encore faire parler d'elle. Certains convaincus, eux, pensent que l'une des civilisations survivantes aurait pu voyager jusqu'à la Terre et la coloniser, d'après Vice. D'autres encore pensent que la destruction pourrait être due à quelque chose d'encore plus puissant qu'une arme nucléaire.
(http://www.maxisciences.com/mars/la-vie-sur-mars-aurait-ete-aneantie-par-une-guerre-nucleaire-selon-un-scientifique_art33937.html)