Ghania
Nombre de messages : 273 Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Zerhouni un scientifique qui poursuit une carrière prodigieuse Mar 27 Avr - 20:03 | |
| Elias Zerhouni, un matheux, frère de Yazid, le ministre algérien de l'Intérieur, poursuit une carrière fulgurante aux USA.
Grâce à ses recherches, une nouvelle approche portant sur le traitement du cancer des poumons a été mise au point avec succès. Cela lui a valu non seulement la reconnaissance des autorités scientifiques américaines mais une promotion active dans la hiérarchie du monde médical.
Un compte rendu relevé du site http://french.france.usembassy.gov/itw100211.html le montre, ci-après, relatant sa carrière, une carrière aussi prestigieuse que méritée et surprenante.
Né en Algérie, Le Dr Zehrouni est parti aux Etats-Unis à 24 ans pour poursuivre des recherches en imagerie médicale. Il explique comment l'esprit d'initiative - l'idée du "Pourquoi pas?" - du système de la recherche américain lui a permis de réaliser ses projets. ********************************************************************** Bonjour, Je suis le professeur Elias Zehrouni, je suis à l’Université Johns-Hopkins maintenant et à l’origine j’étais né en Algérie et je suis parti aux Etats-Unis à l’âge de 24 ans pour suivre des recherches. Et ce qui m’interessait à l’époque, c’est parce que j’étais très fort en maths et en physique, c’était de découvrir des méthodes pour imager le corps humain, imager la biologie et j’avais des idées un peu folles à l’époque. Mes profs me disaient “Mais écoute Elias, c’est pas quelque chose que tu peux faire ici” et quelqu’un m’a dit “Ecoute, le pays où c’est possible c’est les Etats-Unis, tu devrais y aller, essaye”. Et je suis parti là-bas, j’avais même pas assez d’argent pour durer trois mois et quand je suis arrivé à l’Université Johns-Hopkins, c’était en 1975, tout jeune, j’ai parlé à mon professeur et je lui ai dit: “Ecoute, j’ai cette idée, je crois qu’on peut diagnostiquer les cancers du poumon en essayant d’utiliser un scanner et de mesurer le calcium”, quelque chose qui à l’époque était considéré comme un peu “science-fiction”. Et vous savez ce qu’il m’a dit? “Tiens, j’ai jamais entendu parler de cette idée, ben écoute, pourquoi pas?” Et c’est un peu cette idée-là du “pourquoi pas?” qui est possible aux Etats-Unis alors que quand j’étais ici c’était surtout “mais pourquoi tu veux faire ça?”. Et cette idée-là c’est vraiment ce qui m’a permis à terme de vraiment bénéficier du système de recherche des Etats-Unis qui est basé sur le mérite. Donc j’ai commencé à faire ces études-là et puis ça a marché, ma recherche a donné des résultats et donc d’une étape à une autre, j’ai continué à faire des recherches dans les scanners, ensuite dans la résonance magnétique. Nous avons déposé des méthodes qui sont maintenant utilisées dans le monde entier, des brevets et ce qui a vraiment été étonnant d’après moi, c’est qu’il n’y avait pas vraiment de plafond de verre, qu’au fur et à mesure avec les succès scientifiques que j’avais connus, en tant que médecin traitant à l’Université Johns-Hopkins et son hôpital, j’ai commencé à être connu aux Etats-Unis et jusqu’au point où je suis devenu Directeur de mon Département, ensuite Doyen à la Faculté de Médecine et un beau jour j’ai été élu à l’Académie de Médecine, à l’Institut de Médecine et puis d’une chose à l’autre, on m’a demandé de devenir Directeur de l’Institut National de la Santé des Etats-Unis, qui est le plus gros institut de recherche au monde avec un budget de trente milliards de dollars. Je n’aurai jamais pensé que venant d’Algérie, j’aurai fini dans ce poste là et ça ce n’est pas mon mérite, ça dit quelque chose sur les valeurs des Etats-Unis en ce qui concerne le mérite, la science, la technologie et c’est pour ça que maintenant je suis l’envoyé special du Président pour essayer justement de partager ces valeurs et de dire à tous les enfants du monde: “Pourquoi Pas”? | |
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