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 Les Turcs entre chagrin et colère après le drame minier de Soma

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Aomar

Aomar


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MessageSujet: Les Turcs entre chagrin et colère après le drame minier de Soma   Les Turcs entre chagrin et colère après le drame minier de Soma EmptyVen 16 Mai - 11:29

Le Figaro.fr - 16.05.2014
par Laure Marchand

Les Turcs entre chagrin et colère après le drame minier de Soma PHOcb6b6dcc-dc4a-11e3-81fd-95cdab7269a2-805x453
Un conseiller de Recep Erdogan frappe un homme déjà immobilisé  par des policiers, mercredi, lors de la visite à Soma du premier ministre turc.

La catastrophe qui a déjà fait près de 300 morts ravive les tensions sociales dans le pays. La photo d'un assistant d'Erdogan frappant un manifestant à terre ajoute au choc.

Les rassemblements dans les villes turques, jeudi, n'ont pas eu droit à un sort sensiblement différent de ceux qui se sont déroulés ces derniers mois. Gaz lacrymogènes et canons à eau ont été utilisés par les forces spéciales de sécurité contre les manifestants, notamment dans la grande ville d'Izmir. À l'appel des principaux syndicats, plusieurs milliers de personnes sont descendues dans les rues hier pour demander des comptes au gouvernement après le drame des mines de charbon de Soma, dans l'ouest du pays. Au moins 282 mineurs ont été tués après l'explosion qui s'est produite mardi et les chances de retrouver des miraculés parmi les 120 ouvriers qui sont toujours bloqués au fond des galeries sont désormais infimes. Face à la plus grande tragédie minière que la Turquie ait jamais connue, la colère grossit, à mesure que les négligences des autorités apparaissent de plus en plus évidentes.

De profondes lacunes

Le président de la République, Abdullah Gül, a, lui, choisi des mots d'apaisement lors de sa visite sur les lieux de la catastrophe, hier: « Il faut revoir toutes les normes afin de réduire les risques d'une telle souffrance au même niveau que ceux des pays développés. » Ces propos contrastaient avec la fatalité invoquée la veille par le premier ministre. Recep Tayyip Erdogan avait mis en avant mercredi "la nature de cette profession", c'est-à-dire ses risques inhérents, pour botter en touche sur la responsabilité de ses ministres.

Mais la tragédie de Soma dévoile les profondes lacunes en Turquie en matière de mesures de sécurité pour la protection des travailleurs. Les syndicats ont dénoncé « des conditions de production particulièrement difficiles (qui) ont voué d'emblée à la mort (leurs) centaines de frères travailleurs à Soma ». Avec le troisième taux le plus élevé au monde, la Turquie est dans le haut du classement en ce qui concerne le nombre de morts dans des accidents du travail. Ce triste record est la face cachée de la forte croissante économique de la décennie qui vient de s'écouler. Agriculture, construction et industrie minières sont les secteurs les plus à risques.

Or, deux semaines avant cette catastrophe industrielle, le Parti républicain du peuple, la principale formation de l'opposition, avait demandé au Parlement l'ouverture d'une enquête sur la sécurité dans les mines du secteur de Soma. Huit morts y avaient été déplorés l'an dernier, selon les médias. Les députés de la majorité islamo-conservatrice du Parti de la justice et du développement (AKP) s'y sont opposés. Pire, en juillet dernier, il est apparu que le ministre de l'Énergie, Taner Yildiz, félicitait Soma Holding, propriétaire de plusieurs mines dont celle endeuillée, pour "la priorité donnée à la sécurité des travailleurs".

Les syndicats et les députés de l'opposition dénoncent la proximité entre le gouvernement et les propriétaires des mines, qui ont été privatisées. Après la révolte de Gezi contre ses dérives autoritaires au printemps dernier, les scandales de corruption à la fin de l'année, cette hécatombe est un nouveau coup dur pour Erdogan. D'autant qu'elle touche des travailleurs pauvres qui font souvent partie de sa base électorale. Et qu'elle met en lumière le fossé entre le dirigeant et son peuple. Ainsi que le sentiment d'impunité du parti au pouvoir, déplore l'éditorialiste d'Hürriyet, Mehmet Yilmaz: « Tout le monde restera en place. » Une photo circule en boucle sur les réseaux sociaux depuis mercredi. Elle montre un conseiller du premier ministre donnant un violent coup de pied à un proche des victimes de Soma et qui est tenu à terre par deux militaires. Il n'a pas démissionné.

(http://www.lefigaro.fr/international/2014/05/15/01003-20140515ARTFIG00344-les-turcs-entre-chagrin-et-colere-apres-le-drame-minier-de-soma.php)
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