TSA - 09.07.2013
par Farouk Djouadi
Transparency International (TI) a rendu public, ce mardi 9 juillet, son baromètre mondial de la corruption 2013. Il en ressort que l’Algérie occupe le 105e rang sur les 107 pays concernés par le sondage. Selon les résultats de ce sondage, aucun secteur d’activité, aucune corporation ou institution n’est épargné par le fléau.
Le rapport indique que 74% des Algériens pensent que le milieu des affaires est gangréné par la corruption.
Mais le plus grave est de constater à quel point la justice algérienne est discréditée aux yeux des citoyens. D’après TI, 72% des Algériens considèrent que les instances judiciaires sont affectées par la corruption, contre 67% et 62% concernant les partis politiques et le Parlement.
Le rapport ajoute que 62% des citoyens algériens pensent que les services de police sont corrompus contre 52% pour les corps de l’armée.
Le secteur de l’éducation est considéré comme corrompu par 62% des Algériens, contre 58% pour les services de santé. 45% des Algériens sondés par cette ONG pensent aussi que les médias sont corrompus. Le seul secteur qui jouit encore d’un semblant de crédibilité est celui des institutions religieuses. Ces dernières ne sont perçues comme corrompues que par une minorité de 15% de la population, indique le baromètre mondial de la corruption de TI, fondé sur les résultats d'un vaste sondage portant sur 114.000 personnes à travers le monde. Environ 27% des sondés ont avoué avoir distribué des pots-de-vin lors des 12 derniers mois, mais 9 personnes interrogées sur 10 se sont déclarées prêtes à lutter contre la corruption, indique Tranparency.
La Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH) a indiqué dans un rapport, rendu public il y a deux jours, que la corruption en Algérie touche « l’ensemble des secteurs, notamment ceux créateurs de richesses et les plus hautes sphères de la hiérarchie de l’État ». Cette organisation gouvernementale, dirigée par Farouk Ksentini, a estimé que « la corruption se banalise et, l’impunité aidant, risque d’entraver toute démarche destinée à atteindre les objectifs socioéconomiques ».
(http://www.tsa-algerie.com/actualite/item/1141-l-algerie-parmi-les-plus-pays-les-plus-corrompus-au-monde)