lefigaro.fr - 7.04.2012
AFP
Un entrepreneur grec, suspecté d'avoir surfacturé aux services secrets et anti-terroristes de la Grèce leurs derniers systèmes de mise sur écoutes, a été inculpé d'escroquerie et placé en détention, rapportaient samedi les journaux.
Selon l'enquête sur cette affaire pilotée par la brigade de lutte contre le crime financier, les services grecs avaient versé en 2008 sept fois le prix des systèmes, que leur fournisseur grec s'était procurés pour environ 1 milliard d'euros auprès de la société allemande Syborg, précisaient les journaux.
L'homme d'affaires, qui a été entendu vendredi par une juge d'instruction, aurait maquillé l'opération en faisant transiter le matériel par une société offshore basée à Chypre.
Selon la presse, l'enquête doit se poursuivre pour repérer d'éventuelles complicités, notamment au sein des services secrets EYP, alors dirigés par un responsable devenu depuis député d'extrême-droite.
Si elle est considéré comme endémique en Grèce, la corruption y est aussi très largement impunie, une plaie que l'actuel gouvernement s'est engagé à refermer dans le cadre du programme de redressement économique du pays surendetté supervisé par ses bailleurs de fonds de l'UE et du FMI.
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