Pour avoir distribué dans le commerce national et international, en 2008, du lait contaminé à la mélamine, deux industriels chinois ont été jugés, condamnés à la peine capitale et exécutés ce matin.
Ce besoin bien vif de s'enrichir très vite conduit de temps à autre des Chinois à innover dans les procédés de fabrication. Aussi, n'hésitent-ils pas malheureusement à faire usage d'éléments nocifs dans les produits qu'ils mettent en œuvre. Le lait contaminé n'a pas seulement causé la mort de 6 enfants en Chine et ailleurs mais il a rendu malades 300 000 autres à travers le monde. Des cargaisons entières de jouets commercialisés en Europe notamment ont révélé, à l'analyse toxicologique, l'existence d'intrants nuisibles à la santé.
Par surcroît, c'est surtout en Chine que sont fabriquées des quantités industrielles de produits de contrefaçon, notamment automobiles, qui mettent en danger des milliers de conducteurs. A côté de l'automobile, des pièces de rechange d'avions sont également contrefaites dans ce pays, sans le moindre scrupule, au même titre que les cigarettes et les parfums de composition douteuse.
Aussi, une telle condamnation, bien qu'excessive, qui vient à point nommé pour réprimer des actes scandaleux, reste-t-elle peut-être méritée pour servir d'exemple. Car, à Pékin, si l'on produit des biens alimentaires, des parfums et des jouets de qualité parfois discutable, l'on s'efforce quand même de donner une meilleure image du pays le plus peuplé de la planète. Devenu troisième empire économique mondial, ce pays ne cesse de progresser et de donner bien souvent de lui un modèle que de nombreux autres pays gagneraient à imiter.