Le Figaro.fr avec l'AFP - 17.02.2012
Les enquêteurs poursuivaient aujourd'hui leur saisie record de biens dans le somptueux immeuble parisien, véritable "caverne d'Ali Baba", longtemps propriété de la famille du président de Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema, dans le cadre de l'affaire des biens mal acquis.
Dans les cinq étages de cette immense propriété de plusieurs milliers de m2 située avenue Foch (XVIe), ils continuaient cet après-midi de recenser et placer sous séquestre mobiliers de prestige et biens précieux, tels des grands crus (Petrus, Romanée Conti..) d'une valeur de plusieurs milliers d'euros la bouteille. Entamé mardi, le travail de fourmi des enquêteurs pourrait se prolonger la semaine prochaine avec une perquisition qualifiée de "record" par sa durée par des sources judiciaires et policières.
Les enquêteurs sont tombés sur "une caverne d'Ali Baba", selon l'expression de l'un d'entre eux. Ils ont saisi une horloge d'une valeur de trois millions d'euros, a ainsi révélé une source proche de l'enquête. La propriété de 101 pièces est évaluée à plus de 500 millions d'euros et l'ensemble du mobilier pourrait dépasser les 40 millions d'euros. L'opération est conduite par les deux juges d'instruction chargés du dossier des biens mal acquis et des policiers de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF).
Les juges Roger Le Loire et René Grouman enquêtent depuis décembre 2010 sur les conditions dans lesquelles trois chefs d'État africains, Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema et le défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba, ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France. Les juges doivent établir dans le cadre de leur enquête l'origine éventuellement illicite des biens saisis. En septembre 2011, la justice avait déjà saisi onze voitures de luxe (Ferrari, Bugatti, etc) de Teodorin Obiang, fils du président equato-guinéen dans cette même bâtisse de l'avenue Foch.
(http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/02/17/97001-20120217FILWWW00520-biens-mal-acquis-saisie-en-cours-a-paris.php)