Le Parisien;fr - 1er.02.2012
Les Français sont très désabusés sur leurs responsables politiques, n'étant que 22% à considérer qu'ils respectent "les grandes règles de la morale", selon un sondage Ipsos-Logica Business Consulting.
Selon cette enquête d'opinion réalisée pour Le Monde et l'association Lire la société, 2% considèrent que "tous" les politiques respectent ces grandes règles, 20% jugeant que "la plupart" le font.
"Aucun" ne le fait, pour 20% des personnes interrogées, une vaste majorité (57%) estimant que "seuls certains" observent ces règles.
Questionnées sur les qualités qu'elles privilégient chez les gouvernants, elles mettent en tête ex-aequo à 40% "leur conviction pour les idées et les causes qu'ils défendent" et "leur sens de l'intérêt général".
Également appréciés, "leur sérieux et leur réalisme" lorsqu'ils sont aux affaires (31%), "leur capacité à prendre en compte" problèmes et préoccupations (25%).
Mais les Français ne semblent pas exiger de leurs responsables politiques un désintérêt pour l'argent et les carrières du privé: seuls 18% en font un élément apprécié.
Cependant, dans le classement des éléments les moins acceptables chez les politiques, vient en tête (31%) "la défense d'intérêts privés plutôt que l'intérêt général", puis "les promesses non tenues" (29%).
Suivent, entre 23 et 21% "cumul des mandats", niveau de vie, favoritisme dans les nominations, "changement de discours en fonction des circonstances".
Les changements de camp entre gauche et droite ne sont inacceptables que pour 10% et l'utilisation de liens familiaux pour entrer en politique pour 9%.
Les Français, selon cette enquête, veulent entendre la vérité de la bouche de leurs dirigeants : 80% jugent qu'ils ont intérêt à le faire (19% d'un avis contraire).
En matière de financement de la vie politique, une énorme majorité disent que le situation soit est restée la même depuis vingt ans (29%), soit s'est dégradée (45%). Seuls 20% perçoivent une amélioration.
Idem pour "la sincérité en politique": 50% pensent que c'est pire, 39% que c'est pareil, 9% que c'est mieux.
Pour ce qui est de la confusion entre intérêts personnels et responsabilités politiques, 58% voient une aggravation, 32% une stabilité, 7% une amélioration.
Enquête réalisée par téléphone du 20 au 21 janvier auprès d'un échantillon de 978 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).
(http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/les-francais-desabuses-sur-la-moralite-des-hommes-politiques-selon-un-sondage-01-02-2012-1840467.php)