Le quotidien Berliner Zeitung a fait état, selon le journal Le Monde, des résultats assez étonnants d'un sondage de l'Institut Emnid.
Pas moins de 57 % des Allemands de l'Est estiment que la RDA avait "davantage d'aspects positifs que négatifs". 49 % du panel expliquent que "Il y avait quelques problèmes, mais globalement on y vivait bien". Les 8 % restants vont encore plus loin en déclarant : "la RDA avait surtout de bons côtés et on y vivait heureux et mieux que dans l'Allemagne réunifiée d'aujourd'hui".
Pour les gens de l'Ouest, l'ex RDA suscite des réactions inverses : 52 % de l'échantillon n'y voyaient que des "aspects négatifs". Pour moitié de ce taux, les sondés considèrent qu'il y avait "davantage d'aspects négatifs que positifs".
Ce qui accable notablement, en réalité, c'est que le taux de chômage a quasiment doublé à l'Est par rapport au reste du pays (13,2 % contre 7 %). Or, c'est en ex RDA que la crise économique semble pourtant être moins pesante.
Une telle étude mériterait d'être étendue aux anciens Etats satellites de l'ex Union soviétique. Bien sûr, pour nombre de leurs habitants, qui ont profité directement de l'ouverture en se constituant des pactoles considérables, il n'y a aucun doute que le libéralisme d'aujourd'hui est nettement supérieur au communisme d'autrefois. Mais pour des millions d'autres, simples salariés et autres paysans sans grandes ressources, il est évident que les regrets des Allemands de l'Est trouveront toute leur résonance dans ces pays aussi.