Moussa
Nombre de messages : 165 Date d'inscription : 13/03/2009
| Sujet: Omar Bongo aura arrosé de nombreux hommes politiques français sur le dos des Gabonais Mer 29 Déc - 22:49 | |
| L'image diffusée par toutes les chaînes de télévision qui fixait les présidents Chirac et Sarkozy accourus, avec une cohorte de ministres et autres hauts responsables, aux obsèques de leur ami Omar Bongo étaient, on s'en doutait bien, suffisamment édifiantes quant à la nature des relations "d'exception" que pouvaient entretenir les deux derniers chefs d'État français avec les Bongo père et fils, le premier notoirement désigné comme ayant ruiné son pays à la tête duquel il avait été placé trente années durant sans aucun mérite au nom de la politique gaulliste appelée Françafrique, conçue à l'effet seul d'achever de dépecer les anciennes colonies françaises d'Afrique. Comme un boomerang, voici que Wikileaks gratifie le monde d'un message valant son peson d'or puisqu'il s'agit d'un témoignage d'un haut fonctionnaire africain confié à un ambassadeur américain, qui met à nu des vérités peu troublantes parce que subodorées. El-Pais en restitue la teneur que le NouvelObs et l'AFP reprennent comme suit :**************************************************************************** Wikileaks : Bongo aurait détourné des fonds au profit de partis françaisLe NouvelObs avec AFP - 29.12.2010 Le défunt président gabonais aurait détourné 30 millions d'euros à son profit et à celui de partis français. L'argent aurait surtout profité à Jacques Chirac et à Nicolas Sarkozy.
Près de 30 millions d'euros auraient été détournés de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) à son profit par le défunt président gabonais Omar Bongo et auraient aussi profité à des partis français, selon des notes diplomatiques américaines divulguées par Wikileaks, visibles mercredi 29 décembre sur le site d' El Pais. Cette information a été donnée quatre jours après la mort d' Omar Bongo, en juin 2009, par un haut fonctionnaire de la BEAC à un diplomate de l'ambassade américaine au Cameroun, précise le journal espagnol. Selon la même source, " les dirigeants gabonais ont utilisé les fonds détournés pour leur enrichissement personnel et, suivant les instructions de Bongo, ont remis une partie de l'argent à des partis politiques français, y compris en soutien au président Nicolas Sarkozy". L'argent aurait profité "a ux deux camps, mais surtout à droite, en particulier à (l'ancien président français Jacques) Chirac mais aussi Sarkozy". "Bongo était le président africain préféré de la France", a ajouté cette source. Un placement non autorisé
La BEAC regroupe les réserves des Etats membres de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale : le Gabon (qui en désigne le gouverneur), le Cameroun (où est situé le siège), la République du Congo, la République centrafricaine, le Tchad et la Guinée Equatoriale. Selon le câble datant de juillet 2009, le gouverneur de la BEAC, le gabonais Philip Andzembe, avait placé en secret 500 millions d'euros dans un investissement à haut risque de la banque française Société Générale. Après que ce placement non autorisé a été rendu public, un audit de la BEAC a été mené et " a révélé des malversations encore plus larges et plus audacieuses, liées à la hiérarchie des officiels gabonais", a indiqué le fonctionnaire à l'origine de cette information. " L'enquête interne a montré que 36 millions de dollars (environ 28 millions d'euros, ndlr) ont été détournés via des chèques à des hauts responsables du Gabon", a-t-il dit. Le clan au pouvoir au Gabon, " dont le défunt président Omar Bongo et son fils Ali, ministre de la Défense et candidat à la présidence (élu depuis à la tête du pays, ndlr), a bénéficié du détournement de fonds", indique le document. "Biens mal acquis"" Cette ambassade n'est pas en mesure de vérifier la véracité de l'accusation selon laquelle des hommes politiques français ont bénéficié du détournement de fonds", se contente de conclure le câble, signé de l'ambassadeur américain au Cameroun Janet Garvey. Une enquête est en cours en France sur le patrimoine dans l'Hexagone de trois présidents africains et de leurs proches, dont Omar Bongo, après une plainte de Transparency International, une ONG spécialisée dans la lutte contre la corruption | |
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