Pour la première fois, depuis 1980, les USA et l’Iran se sont rencontrés tout récemment à Bagdag, à l'échelon de leurs ambassadeurs respectifs, Ryan Crocker et Hassan Kazemi.
Bien que les deux parties aient soigneusement pris soin de ne rien évoquer du contentieux bilatéral qui sépare les deux pays, elles ont, en revanche, beaucoup glosé, à cette occasion, sur la question du terrorisme sévissant en Irak. Les Américains, en brandissant à leurs interlocuteurs des accusations de collusion avec les terroristes, semblaient espérer qu'ainsi les Iraniens se montreraient quelque peu compréhensifs pour y mettre rapidement fin. Ces derniers, en insistant davantage sur "la réalité du terrain" en Irak, désiraient, quant à eux, amener leurs vis-à-vis à changer de politique et à se retirer tout simplement de ce pays.
Au demeurant, El-Maliki, premier ministre irakien, qui assistait à ces entretiens, a fini par intervenir, plutôt dans ce sens : "Nous voulons un Irak libre de toutes forces internationales", en assurant que son pays : "ne deviendra pas une base pour des organisations terroristes nourrissant le projet de frapper des pays voisins ; il ne sera pas non plus un tremplin pour des menaces contre ces derniers".
Une nouvelle réunion étant programmée dans les semaines qui viennent, il reste à souhaiter qu’elle débouche vraiment sur une baisse notable des tensions bilatérales, à la satisfaction des intérêts bien compris des deux pays et de la paix internationale.