Naufrage du Costa Concordia : des passagers racontent des scènes dignes du Titanic"
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Nassima
Nombre de messages : 263 Date d'inscription : 02/06/2007
Sujet: Naufrage du Costa Concordia : des passagers racontent des scènes dignes du Titanic" Sam 14 Jan - 19:31
Franceinfo.fr - 14.01.2012
Au lendemain de l'échouage de ce paquebot de croisière au large de la Toscane, la quasi-totalité des 4.000 naufragés a été transférée sur la presqu'île de l'Argentario. Le dernier bilan fait état de trois morts, dont deux Français.
Les passagers rescapés mettent en cause l'organisation des secours. Un responsable d'un des restaurants indique que "l'alarme n'a été donnée qu'une heure après" l'accident. Et qu'il "n'y avait qu'un seul bateau de sauvetage pour 150 passagers".
La journaliste Mara Parmegiani qui était à bord décrit des "scènes de panique dignes du Titanic", avec une bousculade parmi les évacués, des cris et des pleurs. Et elle affirme que "le personnel n'était pas du tout adapté, il y a eu des problèmes au moment où les chaloupes ont été descendues à la mer et le pilote de la (sienne) a dû être remplacé".
"La lumière s'est éteinte, tout le monde hurlait. On nous a dit de rester calmes, que ce n'était rien, juste un problème électrique" raconte un autre passager.
460 touristes français se trouvaient à bord du Costa Concordia. Deux ont trouvé la mort. La troisième victime est un homme d'équipage péruvien.
Le président de Costa Croisières France, Georges Azouze annonce qu'il a organisé "le rapatriement de 250 passagers en bus". Les autres Français seront rapatriés "ultérieurement "par avion spécial ou charter. (http://www.franceinfo.fr/europe/naufrage-du-costa-concordia-des-passagers-racontent-des-scenes-dignes-du-tit-497849-2012-01-14)
Aramis
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 18/06/2008
Sujet: Re: Naufrage du Costa Concordia : des passagers racontent des scènes dignes du Titanic" Dim 15 Jan - 15:07
Naufrage : le commandant a abandonné le navire LeFigaro.fr - 15.01.2012
Naufrage : le commandant a abandonné le navire
Selon le procureur, le commandant du Costa Concordia, dont l'échouement a fait trois morts, une quarantaine de blessés et entre 40 et 60 disparus, a quitté le navire avant l'évacuation des derniers passagers.
C'est une des bases de la marine. Même en pleine tempête, un commandant n'abandonne jamais son navire. Pourtant, celui du Costa Concordia, le bateau de croisière qui s'est échoué vendredi soir au large de la Toscane faisant trois morts - dont deux Français -, une quarantaine de blessés et entre 40 et 60 disparus, a renoncé. Selon le procureur de Grossetto en charge de l'enquête, le capitaine Francesco Schettino, arrêté samedi soir pour homicide multiple, naufrage et abandon de navire, a quitté le paquebot bien avant l'évacuation des derniers passagers. Il a été retrouvé sur le rivage vers 23h40, alors que les évacuations ont duré jusqu'à 6 heures du matin samedi, affirment certains médias italiens.
Le Costa Concordia effectuait une croisière en Méditerranée avec à son bord 3216 passagers et 1013 marins. Le navire était présenté comme un véritable « temple du divertissement », avec ses 58 suites avec balcons, cinq restaurants, 13 bars, cinq jacuzzis et quatre piscines. Parmi les touristes, figuraient en majorité des Italiens (989), mais aussi de nombreux Allemands (569), 462 Français, des Espagnols (177), des Américains (129) et des Croates (177).
La vidéo de présentation du Costa Concordia
L'accident s'est produit près de l'île toscane du Giglio vers 21h30, au moment du dîner, quand le paquebot a heurté un rocher. La lumière s'est éteinte et « on a entendu un grand coup, puis un grondement et les couverts sont tombés par terre. Le bateau a commencé à embarquer de l'eau et à pencher sur le côté », raconte un témoin. Lorsque l'électricité est revenue, le commandant annoncé une panne du générateur électrique et promis une réparation rapide.
Des « scènes de panique dignes du Titanic »
L'équipage a ensuite invité tout le monde à endosser les gilets de sauvetage et à se regrouper sur le pont devant les chaloupes. L'ordre a été donné de quitter le navire. Dans l'affolement, des passagers ont sauté dans l'eau glacée. D'autres, pressés de monter dans les canots de sauvetage, sont tombés à la mer. Selon un autre témoin, « l'alarme n'a été donnée qu'une heure environ » après le choc et « il n'y avait qu'un seul bateau de sauvetage pour 150 passagers ». Parmi les rescapés, la journaliste Mara Parmegiani a décrit des « scènes de panique dignes du Titanic », avec une bousculade parmi les évacués, des cris et des pleurs, dénonçant elle aussi un manque de préparation de l'équipage. Certains gilets de sauvetage « ne fonctionnaient pas, de même que les lumières » d'urgence, a-t-elle déclaré.
Les corps des trois victimes de ce naufrage - deux touristes français et un membre d'équipage d'origine péruvienne - ont été rapatriés à la morgue d'Orbetello, la ville située en face de l'île du Giglio. Le parquet a demandé une autopsie. Selon des premiers examens médicaux, ils seraient morts par noyade. Le bilan de l'accident pourrait toutefois s'alourdir. On dénombre une quarantaine de blessés, dont deux graves, et toujours entre 40 et 60 disparus. Mais ces derniers pourraient se trouver encore sur l'île, accueillies par la population. Les autorités continuent de croiser les listes des passagers et membres d'équipage avec celles des secours pour retrouver toutes les personnes répertoriées, pendant que les recherches se poursuivent à l'intérieur de l'épave du bateau naufragé.
Dans la nuit de samedi à dimanche, un couple de Sud-coréens en voyage de noces a ainsi été sauvé, après avoir passé 24 heures coincé dans sa cabine. Par ailleurs, « une voix a été entendue » dimanche matin en provenance d'un des ponts émergés du navire, a affirmé un porte-parole des pompiers. « L'impossible est fait pour sauver » cette personne, a assuré le porte-parole.
Les rochers n'étaient pas sur la carte, dit le commandant
Le procureur en charge de l'enquête, Francesco Verusio, a expliqué dimanche que « la route suivie par le navire n'était pas la bonne ». Le commandant « s'est approché de manière très maladroite de l'île du Giglio, a heurté un rocher qui s'est encastré dans son flanc gauche, faisant s'incliner (le navire) et embarquer énormément d'eau en l'espace de deux, trois minutes », a-t-il précisé. La veille, Francesco Paolillo, un garde-côte, avait affirmé qu'il y avait une brèche de 30 mètres dans la coque du paquebot. Interrogé par la presse italienne, le commandant s'était pour sa part défendu, en affirmant que ce rocher n'était pas sur les cartes nautiques, et qu'il pensait naviguer à 300 mètres de ces obstacles.
En outre, selon le procureur, le « commandant était sur la passerelle » de pilotage et « donc responsable des opérations ». Le parquet enquête également sur « la responsabilité éventuelle d'autres personnes ». À propos d'un présumé manque de préparation de l'équipage, Francesco Verusio a indiqué que « c'était plutôt le système de commandement qui ne fonctionnait pas comme il aurait dû ».
La capitainerie du port de Livourne, le plus important de Toscane, a ouvert une enquête sur les causes de l'accident et sur la façon dont les passagers ont été secourus. Les « boîtes noires » du navire ont été récupérées et saisies par la justice.
Un dispositif psychologique mis en place
Les passagers choqués ont été hébergés dans les rares chambres d'hôtel de la petite île, dans des centres sportifs et l'église. Ils ont été transférés par ferries vers le port de Santo Stefano. La protection civile a aussi mis en place une grande tente sous laquelle les naufragés sont identifiés avant d'être emmenés vers des autocars en direction d'hôtels de la région. Certains ont déjà été acheminés vers Savone, le lieu de départ de la croisière, ou vers l'aéroport de Rome-Fiumicino pour regagner leurs pays.
Ainsi, environ 250 rescapés français sont arrivés samedi soir à Marseille, au terminal de croisière du port. Les premiers sont descendus d'un bus vers 20 heures, les épaules recouvertes d'une couverture de survie, l'air fatigué, certains en tenue de soirée. Un dispositif sanitaire, psychologique et administratif a été mis en place sous l'égide de la préfecture. Le reste des passagers français, dont le retour sur Marseille était initialement prévu dimanche, seront rapatriés ultérieurement par avion spécial ou charter. (http://www.lefigaro.fr/international/2012/01/15/01003-20120115ARTFIG00050-naufrage-le-commandant-a-abandonne-le-navire.php)
Naufrage du Costa Concordia : des passagers racontent des scènes dignes du Titanic"