Ghania
Nombre de messages : 273 Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Deux ONG clouent la Grèce au pilori Ven 2 Nov - 21:15 | |
| Dans un rapport présenté à Bruxelles, Pro Asyl, une ONG allemande et sa consœur l’ Association des avocats grecs pour la défense des droits des réfugiés et des migrants accusent la Grèce de « Manœuvres d’intimidation, de traitements inhumains et de tortures» infligés à des immigrants clandestins accostant sur les rives du pays. Les garde-côtes, en interceptant ces derniers et sans se préoccuper de leur sort, les refoulent vers les eaux extraterritoriales, au besoin en leur bloquant le passage. Ils leur crèvent dans d’autres cas leurs canots pneumatiques, ou créent autour d’eux par encerclement des vagues assez hautes pour couler carrément leurs embarcations. Des rescapés ont même déclaré avoir été abandonnés sur une île déserte, sans moyens de subsistance, indique le rapporte cité par le Figaro d’aujourd’hui. Sur terre, leurs conditions de détention témoignent de brutalités et de violences insoupçonnables. « Les mauvais traitements atteignent la torture, avec passage à tabac, simulacre de mise à mort, électrochoc et tête plongée dans un sceau d’eau », est-il ajouté. Le bureau grec du H.C.R. s’était déjà indigné, en début de mois, des conditions « attentatoires aux droits de l’homme », au centre de réfugiés de Samos. Les clandestins, hommes, femmes et enfants, par centaines, y étaient enfermés pêle-mêle dans une salle exigüe, dormant à même le sol, avec interdiction de pointer le nez dehors. Ankara, de son côté, s’est plainte de se retrouver destinataire d’un grand nombre de réfugiés refoulés par la Grèce vers ses côtes. Certes, cette dernière, avec 83 553 clandestins interpelés depuis janvier, a des raisons de se plaindre d’un afflux bien singulier d’immigrants non désirés, mais, delà à user de ces violences inacceptables, à l’endroit de malheureux venus offrir, au péril de leur vie, leurs services pour assurer simplement leur survie, n’a vraiment rien à voir avec le devoir élémentaire de solidarité humaine et moins encore avec la charité chrétienne. | |
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