MOSCOU, 28 décembre - RIA Novosti
La Cour pénale internationale (CPI) de La Haye doit procéder à une enquête impartiale sur les violations du droit international en Libye, a déclaré mercredi Konstantin Dolgov, délégué aux droits de l'homme du ministère russe des Affaires étrangères.
"Force est de constater que le non-respect de l'esprit et de la lettre des résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l'Onu a occasionné de nombreuses victimes en Libye, y compris parmi les civils. Les preuves ne manquent pas, et il est aujourd'hui impossible de les ignorer. On ne doit pas chercher à défendre les droits d'un groupe de personnes tout en bafouant les droits fondamentaux d'autres personnes, en premier lieu leur droit à la vie et au développement", a affirmé le diplomate.
Selon lui, Moscou juge indispensable que la Cour pénale internationale et le Conseil de sécurité de l'Onu engagent une enquête impartiale sur toutes les violations du droit international commises en Libye.
Il s'agit notamment "des violations des droits de l'homme et des normes humanitaires internationales commises par les parties au conflit libyen, ainsi que par les forces de la coalition", a précisé M. Dolgov.
Ces propos du délégué aux droits de l'homme font écho à la déclaration du porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch qui a contesté la semaine dernière l'avis du secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon sur l'opération de l'Otan en Libye. D'après M. Loukachevitch, les "affirmations du secrétaire général de l'Onu, selon lesquelles les actions de l'Alliance en Libye étaient strictement conformes à la résolution 1973 du Conseil de sécurité, vont à l'encontre des faits et ne correspondent pas à l'opinion de nombreux pays membres de l'Onu et de son Conseil de sécurité".
(http://fr.rian.ru/world/20111228/192900958.html)