Le budget 2008 a finalement été voté à l'APN, malgré les protestations du RCD, qui exigeait la présentation et un examen préalables du bilan des réalisations budgétaires de l'exercice 2007.
On relève, d'un côté, que la disposition, héritée du gouvernement Ouyahia, de souscrire un capital minimum de 20 millions de DA de tout commerçant voulant s'engager dans le cycle de l'import n'est pas levée, contrairement aux attentes et surtout aux pressions que certains parlementaires avaient tenté d'exercer sur l'assemblée dans ce sens. Grâce à cette restriction, plus de 10000 registres de commerce ouverts dans cette catégorie ont été résiliés, selon les services du CNRC (Centre national du registre de commerce). Et aujourd'hui, ne sont recensés que 21 320 importateurs en exercice contre 32 038 auparavant.
De l'autre côté, on apprend que l'assemblée a rabaissé à 10 ans minimum, au lieu des 15 proposés dans le projet de loi, le délai d'occupation d'un logement social avant qu'il ne soit possible de le rétrocéder à un tiers. Elle a également retenu le seuil de l'assiette non imposable de 120 000 DA/an au titre de l'impôt sur le revenu global (IRG) et admis une réduction des taux applicables dans les différentes fourchettes de revenus supérieurs à ce seuil.
Par contre, enfin, les propositions d'augmentations du prix public du gazole et de la taxe annuelle (ou vignette) applicable pour les véhicules roulant au gazole ont été purement et simplement rejetées. Sur un autre plan, a été maintenue l'interdiction d'importer des véhicules de moins de trois ans, à la satisfaction, bien sûr, des concessionnaires de véhicules neufs exerçant dans le pays.