Une curieuse information, émanant de la police, que toutsurlalgerie.com a mise en ligne, indique que plus de 5000 personnes ont été déclarées à la police comme disparues depuis le début de l'année en cours.
Le plus inquiétant est la part considérable prise, dans ce nombre, par les jeunes filles ou femmes concernées. Agées de 16 à 38 ans, celles-ci, parfois mariées, quittent généralement leur foyer sans donner le moindre signe quant aux causes ayant motivé leur décision. L'on peut encore comprendre que des enfants en bas âge aient décidé de fuguer à cause de résultats scolaires médiocres ou peu satisfaisants. Mais l'on justifie moins les disparitions de filles, sur lesquelles pèse le poids considérable des traditions restées immuables. Certes, le constat a été fait, sous d'autres cieux, que les jeunes filles abandonnent parfois le foyer familial pour échapper à un mariage forcé, mais leur nombre, dans ce cas, devrait rester limité, l'éducation reçue étant plus ou moins souple selon les familles.
Il reste aussi le doute qu'un certain nombre de ces fugueurs aient en réalité réintégré leur foyer, chose que leurs parents, par oubli ou négligence, omettent de déclarer aux services de police concernés.
L'avenir nous dira, enfin, selon son évolution, si ce nouveau problème de société peut être considéré comme simplement marginal ou qu'il mérite davantage d'attention.