Quatorze États arabes continuent toujours de céder unanimement aux exigences de paix d'Israël, qui supposent sa reconnaissance préalablement à toute approche de négociation visant la restitution des territoires occupés en 1967.
Le temps passant, après les guerres successives et non moins désastreuses pour le camp adverse qui n'en a à ce jour encore pas tiré de leçons instructives, Tel Aviv a su profiter de la faiblesse et de l'irresponsabilité des différents dictateurs arabes présidant aux destinées de leurs peuples respectifs pour remettre en cause jusqu'au principe même de cette restitution, invoquant, comme Hitler hier qui pour la défense de "l'espace vital" prétendait devoir pousser loin les frontières allemandes, les limites trop étroitement reconnues à Israël lors du partage de 1947 pour pouvoir faire vivre une population également en développement constant.
Ainsi, c'est sur toute la terre impartie légalement aux Palestiniens que les colons juifs font à présent main masse, au mépris et en violation flagrante de la légalité internationale. Ils y construisent des infrastructures considérables, des milliers de logements, etc. Autant dire que le rêve tant caressé par le sionisme d'étendre ses tentacules du Tigre à l'Euphrate n'est plus une simple vue de l'esprit.
Plus gravement encore, aujourd'hui, les Palestiniens, dans un délire affiché en public toute honte bue, s'offrent le spectacle impudique d'échanger un juif prisonnier du Hamas contre plus d'un millier des leurs, prisonniers d'Israël. C'est dire que la peau d'un Arabe ne vaut pas même, toutes proportions gardées, l'orteil d'un Juif. Aussi, n'est-il pas venu le temps de retourner désormais aux Arabes l'injure si injuste et haineuse "allihoum naalla !" (que Dieu les maudisse!), qu'ils profèrent habituellement à la seule évocation du mot juif ?