Dans le cadre d'une vaste opération dénommée "arc-en-ciel", 310 interpellations, réparties sur 78 départements français, ont été réalisées depuis lundi dans le milieu des internautes pédophiles.
C’est une association italienne pour la protection de l’enfance, qui est à l’origine de la découverte du site web où des photos et des vidéos pédopornographiques pouvaient être téléchargées.
Parmi les personnes interrogées, 144 d’entre elles se trouvaient détentrices de ces photos ou de ces vidéos illicites. 142 autres étaient encore en cours d’interrogatoires, hier à la mi-journée, signale une dépêche AFP. 24, enfin, ont été mises hors de cause.
Un nombre impressionnant de photos (1 400 000) et de vidéos (37 000) ont été saisies au sein d’un monde hétéroclite, composé de chefs d’entreprise, de commerçants, d’artisans, d’ouvriers, d’éducateurs, d’enseignants et enfin de militaires.
Les services en charge de l’enquête ont constaté que ces images ont fait l’objet de 21 000 téléchargements par près de 10 000 utilisateurs, dont les 310 identifiés ci-dessus. Au moins un barbon de 51 ans est déjà sous les verrous, l'enquête l'ayant identifié comme récidiviste.
Grâce au logiciel dit « Log-P2P » développé par un gendarme bordelais et transmis à de nombreuses polices dans le monde, un balayage des réseaux d’échanges de fichiers est devenu possible. De là, il est permis de remonter vers les pédophiles avec l’aide des fournisseurs d’accès. Mais la perquisition dans les domiciles des amateurs de ces images reste toutefois subordonnée à l’accord du parquet régionalement compétent.