Avec une progression exponentielle la consommation des pilules de Viagra s'inscrit désormais au premier rang des produits pharmaceutiques mis à la disposition des Algériens.
En passant de 300 000 boîtes en 2005 à 800 000 en 2006 et probablement à 1.2 million en 2007, la demande effrénée, qui traduit un engouement certain pour les stimulants sexuels, atteint d'ores et déjà des sommets qui menacent sans nul doute gravement la santé des consommateurs.
On évoque en effet au nombre des conséquences encourues par ces derniers, des risques cardio-vasculaires pouvant entraîner des infarctus du myocarde, des arythmies ventriculaires, voire même des accidents cérébraux.
Aussi, importe-t-il d'en réglementer au plus tôt l'usage en les soumettant au minimum, dans un premier temps, à prescription médicale. Le médecin doit, il est vrai, s'assurer encore des contre-indications pouvant toujours apparaître chez le consommateur.
De plus, avec la foison des contrefacteurs, notamment chinois, qui n'observent pas toujours les règles de fabrication de produits aussi sensibles et dangereux que ceux traités en pharmacie, il y a urgence à remettre un certain ordre dans l'écoulement du Viagra qui, en termes financiers, revient aux contribuables algériens à quelques 650 millions de dollars dépensés au cours du seul premier trimestre 2007.