Alors que la loi oblige toutes les sociétés privées ou publiques à publier leur bilan fiscal annuel, très peu d'entre elles obéissent à la règle, se contentant dans le meilleur des cas de déposer à l'échéance légale ces bilans auprès du fisc et du Centre national du registre de commerce.
C'est en particulier le cas d'Algérie Télécom dont les Algériens ne connaissent que les valses habituelles de ses directeurs généraux qui sautent à la cadence de un à deux par an. Les mauvaises langues ajoutent même que trois d'entre eux sont sous les verrous pour des malversations.
Pour une fois donc que cette entreprise publique lève le voile sur le volume de ses affaires, qui intéresse particulièrement les entreprises concurrentes de téléphonie mobile, la surprise est vraiment de taille.
Pour ce faire, le représentant d'Algérie Télécom a choisi un forum réunissant hier des entreprises algériennes et sud-coréennes sur le thème "Modèles de stratégie de développement sud-coréens dans les TIC" pour s'en ouvrir.
Selon Khaled Chioukh, le chiffre d'affaires de son entreprise s'est élevé à 290 milliards de dinars (2,4 milliards € environ) en 2010, soit un volume quasiment égal à celui de 2009, indiquant donc à première vue une stagnation dans un secteur pourtant en hausse constante.
Il a expliqué que ce chiffre comprend toutes les opérations de téléphonie fixe et mobile ainsi que le raccordement à Internet réalisées à travers l'ensemble du territoire national.
En particulier, s'agissant de téléphonie mobile, la part de l'opérateur public Mobilis, filiale d'Algérie Télécom, se montait à 48 milliards pour la même année, contre 135 à Djezzy, filiale d'Orascom et 35 à Nedjma ou Watania Télécom Algérie.
Poursuivant son analyse, l'orateur à précisé qu'en matière de téléphonie fixe, le chiffre d'Algérie Télécom s'établissait à 52 milliards, chiffre auquel il faut ajouter les 9 milliards réalisés par sa filiale Djaweb, ainsi que 8,5 autres milliards provenant de l'accès à Internet.
L'Algérie enregistre, selon lui, 3 millions d'abonnées au téléphone fixe, contre près de 33 millions pour le mobile et 830 000 abonnés Internet.
avec l'APS
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