Une telle initiative est aussi absurde qu'insensée, venant d'une entreprise publique qui peine, malgré les énormes moyens mis à sa disposition, à se hisser seulement au niveau des deux opérateurs étrangers qui ont fait main basse sur la téléphonie mobile en Algérie et qui continuent d'accroître à ses dépens leurs parts respectives du marché.
Quand on sait, de plus, que quatre de ses directeurs sont actuellement détenus et poursuivis en justice pour des questions de corruption et autres détournements de fonds publics, il est permis de penser qu'un tel saut vers l'inconnu n'est motivé que par le désir de découvrir là sans doute un nouveau moyen d'enrichir quelques potentats nationaux gravitant autour de la téléphonie.
Du reste, il suffit de voir dans quel état lamentable tourne en Algérie de façon générale le service du téléphone public, fixe et mobile, pour se rendre compte de l'inanité d'une décision qui risque non pas de rapporter quelques miettes au pays mais de faire saigner une nouvelle fois encore le contribuable à travers une opération de simple prestige dont il n'a nul besoin.