Cédant sans doute aux pressions de Moscou, de Pékin et de quelques États arabes et africains que la révolte libyenne dérange pour des raisons peu avouables, Ban Ki Moon, secrétaire général de l'ONU a appelé aujourd'hui, depuis Genève, à un cessez-le-feu en Libye.
Il a exhorté les autorités libyennes à cesser de viser les civils et mettre fin aux combats "à Misrata et ailleurs" dans le pays, estimant qu'il fallait poursuivre le dialogue politique.
Mais les insurgés libyens rejettent cette demande. "Nous n'avons aucune confiance en Kadhafi (...) De toute façon, il ne respecte jamais les cessez-le-feu. Son régime parle de cessez-le-feu et bombarde aussitôt les populations civiles", a déclaré par téléphone à Reuters Zintane Abdoulrahman, porte-parole des insurgés dans le Djebel Nefoussa, dans l'ouest du pays.
À l'heure où le sanguinaire Kadhafi et sa progéniture démoniaque s'activent à étendre les massacres de populations à toutes les villes qui se sont rebellées contre leur autorité, en y introduisant subrepticement des militaires habillés en civil à bord de véhicules particuliers également civils, Ban Ki Moon devrait chercher d'autres solutions plus acceptables qui mettront fin à une dictature médiévale de plus de quarante ans au lieu de chercher à revenir au statu quo ante bellum.