Kadhafi et ses fils, au secours desquels l'Union africaine avait cru bon de dépêcher des émissaires auprès de la résistance pour obtenir un cessez-le-feu, donc un arrêt des frappes aériennes de l'OTAN contre les forces régulières libyennes, vont déchanter ce soir. Le Conseil national de transition a certes reçu poliment ces émissaires, les a écoutés mais a répondu non à leurs attentes, sans le retrait non négociable de Kadhafi et de sa progéniture du pouvoir.
L'initiative africaine était notamment soutenue par Alger, l'allié de Kadhafi, auquel l'on prête même l'envoi de mercenaires en appui.
TSA croit savoir que la feuille de route des émissaires était ainsi libellée, en cinq points : "protection des populations civiles et cessation des hostilités ; assistance humanitaire tant aux populations libyennes touchées qu’aux travailleurs migrants étrangers, en particulier africains, se trouvant dans le dénuement ; initiation d’un dialogue politique entre les parties libyennes en vue de s’accorder sur les modalités de sortie de crise ; mise en place et gestion d’une période de transition ; adoption et mise en œuvre des réformes politiques nécessaires pour répondre aux aspirations du peuple Libyen."
La médiation ne pouvait de toute manière qu'échouer, dès lors qu'elle ne visait qu'à pérenniser le pouvoir de Kadhafi, largement délégitimé désormais par les massacres qu'il a froidement perpétrés contre le peuple avec des armes lourdes et des avions de guerre. À l'heure qu'il est, l'OTAN poursuit d'ailleurs ses frappes aériennes demandées par l'ONU contre ces mêmes armes qui réapparaissent ici ou là avec le même objectif, poursuivre les attaques sauvages contre les populations qui font front au dictateur et exigent son départ.
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