Au moins cinq cents migrants clandestins, dont des femmes et des enfants, d'un vieux bateau se dirigeant vraisemblablement vers Malte, se sont jetés à l'eau aux abords de l'île de Lampedusa, en Italie, indiquent les sources officielles italiennes citées par l'AFP.
Naviguant de nuit et ayant heurté des rochers, le vieux rafiot tout rouillé, ayant jadis servi à la pêche, a chaviré à l'approche de l'île, obligeant ses passagers à l'abandonner.
Les garde-côtes, alertés par un navire maltais venu intercepter en vue de la refouler l'embarcation de fortune, sont alors intervenus pour tenter de repêcher les naufragés. Ils ont fini par les sauver tous de la noyade.
Les passagers, originaires d'Afrique subsaharienne et d'Asie du sud-est pour la plupart, semblaient provenir de Libye d'où les troubles actuels les ont contraints à quitter les lieux.
Aujourd'hui, un autre bateau transportant 842 migrants clandestins depuis la Libye a également accosté à Lampedusa, compliquant plus lourdement encore le problème migratoire se posant à l'Italie. Celle-ci subit directement, il est vrai, le contrecoup des révoltes tunisienne et libyenne.
Depuis quelques jours, faut-il souligner, ces migrants non désirés débarquent non plus par dizaines mais par centaines chaque jour sur l'île italienne.
Enfin, on a appris par ailleurs qu'une embarcation avec 600 migrants s'est échouée, dimanche 8 mai, devant les côtes libyennes, aux environs de Tripoli. Des dizaines de personnes sont mortes dont plusieurs femmes et trois nouveau-nés.