Pourtant connue pour les plus mauvais traitements infligés aux immigrés clandestins, la Grèce serait devenue, notamment depuis qu'elle est secouée par la crise économique qui explique un certain relâchement temporaire de ses services de contrôle frontalier, un déversoir pour toutes les embarcations de fortune chargées de clandestins en partance des côtes algériennes.
Une étude financée par l'U.E., menée par des chercheurs européens et algériens, évalue à un minimum de 5000 le nombre de ces migrants algériens qui vivent clandestinement en Grèce et cite le chiffre officiel de 950 autres, eux détenus dans des conditions lamentables dans les geôles de ce même pays.
Les chercheurs, au contact des familles elles-mêmes dont les enfants ont émigré vers les îles helléniques, ont surtout appris que ces dernières sont choisies provisoirement comme simples points de chute, la destination finale convoitée étant la France, sans doute, l'Espagne, l'Italie, voire l'Allemagne, etc.
Ce que retient enfin l'étude, c'est que comparativement aux Algériens, les migrants marocains et tunisiens restent en nombre relativement très peu élevé.