Le quartier de Boumaati, à El-Harrach, dans la banlieue d'Alger, a été le théâtre, dès les premières heures de la matinée, de violences entre des dizaines de jeunes manifestants et les forces de l'ordre.
En accompagnant les engins dépêchés sur place par les services municipaux pour détruire les nouvelles constructions illicites qui y sont érigées, les forces antiémeutes ont été accueillies par des jets de pierres lancées par les habitants du bidonville concerné, pour tenter d'empêcher les démolitions.
Les policiers ont dû alors utiliser la manière forte pour calmer les protestataires et rétablir l'ordre. Des blessés en nombre encore indéterminé auraient été recensés essentiellement parmi les manifestants.
Selon TSA qui donne cette information, le bidonville en cause a vu le jour dès la prise en possession illégale, il y a un mois seulement, d'une centaine de lots de terrains par des citoyens.
Là encore, faute par les services publics concernés de veiller soigneusement sur la sécurité des biens domaniaux, des citoyens, par nécessairement sans abri ou mal logés, peuvent mettre le grappin dessus et se les approprier. Différentes enquêtes, dont les résultats ont été souvent rapportés par les journaux, montrent qu'un grand nombre d'Algériens détiennent parfois 4, 5 ou davantage de logements, tous acquis plus ou moins illégalement, qu'ils vendent en sous-main ou louent sous des prête-noms, de fausses identités, etc., y compris au niveau des bidonvilles.