Hier matin, à Nantes, une découverte macabre a jeté une profonde consternation parmi la population. La mort probablement par balles d'une mère et de ses quatre enfants a été constatée sous la terrasse de leur propre maison où ils se trouvaient enterrés.
Les restes d'Agnès Dupont de Ligonnès, 48 ans, et ses quatre enfants – Arthur (20 ans), Thomas (18 ans), Anne (16 ans) et Benoît (13 ans), ainsi que les deux labradors de la famille ont été exhumés, après la découverte d'une jambe puis d'un premier corps sous cette terrasse.
Selon les premiers éléments de l'enquête, les victimes avaient été soigneusement enterrées dans des sacs de jute et couvertes de chaux vive.
L'autopsie indique notamment qu'Agnès, la mère, et Thomas, 18 ans, portaient "deux orifices d'impact d'arme à la tempe", probablement de 22 long rifle, "arme connue comme ayant appartenu à Xavier Dupont de Ligonnès", le père et chef de famille.
Ce dernier, principal suspect, est en fuite. "Le 15 avril, après une nuit au Formule 1, il a quitté seul sa chambre et abandonné à proximité son véhicule qui depuis, n'a pas été touché", indique le procureur. La trace de sa présence signalée un moment dans le Var a été perdue et il est activement recherché par la police.
L'on ignore encore à quelle date remonte l'exécution de cette famille, puisque des témoignages de voisins imprécis ne permettent pas de situer avec exactitude le dernier jour de leur apparition en vie.
L'on sait que les écoles que fréquentaient les enfants avaient été avisées de leur départ imminent pour l'Australie, où le père, se disant espion au service des Américains, devait se rendre dans le cadre d'un procès lié à la drogue.
Le plus troublant est que les armoires avaient été vidées de leur contenu et un message collé sur la boîte aux lettres demandait le renvoi du courrier à son expéditeur.
Bien des zones d'ombre restent encore à éclaircir pour les enquêteurs qui s'activent à retrouver au plus vite leur premier suspect, le père.