Washington, qui s'est quasiment retiré, dès le début du mois, de la bataille aérienne contre les forces au sol de Kadhafi, a annoncé qu'il enverrait sur le terrain des drones armés de missiles qui combattraient ces dernières, subrepticement introduites dans les villes contrôlées par les insurgés.
Robert Gates, ministre américain de la Défense, dont le pays s'interdit désormais de monter en première ligne en Libye, assure que la décision a été prise, d'une part, en raison de "la situation humanitaire" créée dans les zones libérées, de l'autre, faute par les pays intervenants dans ce pays sous la couverture de la Résolution 1973 du Conseil de sécurité de disposer de ce type d'appareils dits très efficaces, qui peuvent voler à basse altitude et tirer avec une très grande précision.
Il a assuré à ce propos que deux drones seraient engagés en permanence dans ce combat.
Par ailleurs, les résistants libyens s'activent sur le terrain. Ils ont réussi jeudi à s'emparer, à Wazzan, du contrôle d'un poste-frontière entre la Libye et la Tunisie. Cent cinquante militaires stationnés sur ce poste ont fui le combat pour aller se réfugier sans armes en territoire tunisien.
Les affrontements se poursuivent toujours à l'ouest, au-delà de Misrata où les pertes civiles sont de plus en plus nombreuses, dans les petites localités de Nalout et Yefren pilonnées sans trêve par les canons de Kadhafi.
Enfin, deux journalistes étrangers ont péri à Misrata, mercredi dernier. Le premier, Tim Hetherington, 41 ans, atteint d'un tir de mortier, était britannique. Comme photographe et documentariste, il travaillait pour le magazine américain
Vanity Fair. Le second, Chris Hondros, 41 ans, photographe américain au service de
Getty Images, est décédé quelques heures après.
avec Le Figaro