Dans cet ordre d'idées, l'on a appris que 800 médecins spécialistes ont quitté l'Algérie dans la seule année 2010. C'est pourquoi ne sont-ils que 1900 seulement à exercer désormais au pays contre 2700 l'année précédente et que l'État a fait appel récemment à une coopération intensive avec Cuba pour remédier aux abandons de postes enregistrés dans le secteur public de la santé.
Il est de plus à craindre qu'avec la mesure rendant obligatoire, pour les résidents, un service national obligatoire dans les profondeurs du pays, notamment dans le sud, nombre de spécialistes dans les promotions à venir aillent rejoindre leurs collègues à l'étranger, d'autant qu'ils sont largement désavantagés au plan salarial par rapport à leurs concitoyens, de niveau universitaire égal, exerçant dans d'autres corps de l'État comme l'administration centrale, la magistrature, les corps de sécurité, etc.
L'on sait également que le nombre de professeurs dans les universités s'est lui aussi abaissé d'un tiers environ dans la seule année 2010, contraignant nombre d'universités à l'intérieur du pays de rechercher de simples licenciés comme assistants pour les remplacer.
Si l'État alloue chaque année des budgets mirifiques pour les besoins de l'éducation nationale et particulièrement pour le secteur universitaire, il ne peut être payé de retour tant qu'il institue de façon irresponsable des écarts considérables dans les rémunérations catégorielles, sans aucun équilibre entre les différents diplômes universitaires, et qu'il poursuit par ailleurs une politique de gaspillage effrénée des deniers publics pour cultiver simplement l'image, ô combien ternie depuis longtemps déjà, de son premier dirigeant.