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 Docteur Seif-el-Islam, mister Kadhafi

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Ifker

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Docteur Seif-el-Islam, mister Kadhafi  Empty
MessageSujet: Docteur Seif-el-Islam, mister Kadhafi    Docteur Seif-el-Islam, mister Kadhafi  EmptyJeu 14 Avr - 23:19

LePoint.fr - 14.04.2011
Par Cyriel Martin

L'ancien chouchou des Occidentaux est désormais en première ligne pour défendre le régime libyen. Récit d'un revirement.

Il était la face présentable du régime Kadhafi. Le "VRP" de la Libye, avec son sourire Colgate et sa parfaite éducation européenne. Mais le 21 février dernier, stupeur. Après une semaine de révolte dans l'est de la Libye, Seïf al-Islam, le deuxième des huit enfants du colonel Kadhafi, promet des "rivières de sang" dans le pays. En quelques minutes, il foule aux pieds son image de réformateur. Fait oublier ses discours mesurés. Fait douter de la vocation de sa fondation "de bienfaisance et pour le développement" financée à coups de millions.

"Nous soutenons le leader Muammar Kadhafi ainsi que nos forces armées (...) Nous ne lâcherons pas la Libye et nous combattrons jusqu'au dernier homme, jusqu'à la dernière femme et jusqu'à la dernière balle", lance alors l'homme aux costumes impeccables et à l'éducation anglaise. "Si vous voulez qu'on change le drapeau et l'hymne national, on le fera", promet-il alors ironiquement, au moment même où l'artillerie lourde de son père a déjà fait plusieurs centaines de morts dans l'est du pays, selon la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme.

"La démocratie est la meilleure des politiques"

Partout dans le monde, c'est l'étonnement. Avec son anglais courant, le jeune homme éduqué dans les meilleures universités de Vienne et de Londres faisait figure de réformiste. N'assurait-il pas en 2002 vouloir "la démocratie, la démocratie, la démocratie" ? Mais ce 21 février, il douche tous les espoirs des diplomates. "La Libye n'est pas comme la Tunisie ou l'Égypte (...) Il n'y a ni société civile ni partis politiques", rappelle-t-il, promettant malgré tout des "réformes concernant le code pénal", un "dialogue sur la Constitution", et des "perspectives de liberté" pour la presse. Et quand, quelques jours plus tard, il parle de démocratie, c'est pour assurer que "si des élections étaient organisées, le régime obtiendrait 80 % des voix".

Le plus étonnant, c'est que Seïf al-Islam assume et justifie lui-même son revirement. Et d'une manière plutôt paradoxale. "Quand les choses allaient bien dans le pays, moi-même j'étais réformateur et opposant, mais quand les gens franchissent les lignes rouges, je leur jette une chaussure à la tête", déclare-t-il le 3 mars dernier. "La démocratie est la meilleure des politiques. Mais si on prend des armes pour vous attaquer, il faut se défendre", renchérit-il dans une interview au Point. Une franchise déconcertante tant il est vrai que le fils du Colonel a jusque-là pris le régime à contre-pied. En septembre 2003, sa fondation a ainsi publié un rapport pour le moins surprenant sur les violations des droits de l'homme... en Libye. En 2007, il joue un rôle capital dans la libération des infirmières bulgares, détenues pendant près de huit ans par le régime de son père. Le fils du guide suprême ose même s'aventurer sur le terrain miné de la liberté d'expression, en lançant la première chaîne de télévision privée ainsi que les deux premiers journaux privés du pays en août 2007.

"Nous n'avons pas peur !"

Mais en 2009, l'élan du réformateur Seïf al-Islam semble brisé. Plusieurs de ses médias privés sont nationalisés, ou fermés. En décembre 2010, sa fondation annonce brutalement son retrait de la vie politique locale, affirmant se consacrer aux oeuvres de bienfaisance à l'étranger. Il semble être soudainement mis à l'index par son père, au profit de son frère Muatasim. Mais en réalité, Seïf al-Islam reste au coeur du régime. Quand il reçoit Le Point, début mars, le fils du dirigeant libyen nous accueille... dans les bureaux du Premier ministre, en plein centre de Tripoli.

Incontestablement, depuis le début du soulèvement populaire en Libye, Seïf al-Islam est en première ligne. Tantôt pour encourager les soldats loyalistes, tantôt pour vilipender les démocraties occidentales. Il attaque tous azimuts, demandant à Nicolas Sarkozy de "rendre l'argent qu'il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale" et traitant les Américains de "terroristes". Quand la coalition commence à bombarder la Libye, le 19 mars, Seïf al-Islam se mue en chef de guerre, lançant au monde entier : "Nous n'avons pas peur !" Le fils éclipse peu à peu le père. Selon plusieurs indiscrétions diplomatiques récentes, le fils du Colonel tenterait même de le faire plier, le forçant à passer la main. Se propulsant ainsi lui-même au premier plan.
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