L'offensive censée être décisive contre les dernières positions tenues par le camp de Gbagbo a été déclenchée dans la nuit d'hier par les forces républicaines sous contrôle d'Alassane Ouattara.
Elle est intervenue juste après le mitraillage, expressément demandé à la France par Ban Ki Moon, secrétaire général de l'ONU, des forces blindées du camp Gbagbo retranché dans le palais présidentiel qui menaçaient la population civile d'Abidjan.
4 hélicoptères français ont donc neutralisé, hier soir, les blindés ainsi que les mortiers du camp Gbagbo, réduisant ainsi considérablement ses capacités de résistance.
Mais, en dépit des annonces faites dans la journée par les médias, la situation ne semble guère avoir évolué de façon nette depuis lors à Abidjan.
Certes, Gbagbo, par calcul stratégique sans doute, a cru bon de dépêcher dans la nuit d'hier son ministre des Affaires étrangères auprès de l'ambassade de France pour négocier un cessez-le-feu immédiat, chose qui s'est appliquée réellement à compter de 10 h 30 ce matin.
Certes aussi, le ministre en question ainsi que le chef des armées ont saisi cette occasion pour demander refuge à la représentation diplomatique française.
Mais, la reddition tant attendue de Gbagbo dans la journée n'est pas venue. Plus surprenant encore, celui-ci a refusé catégoriquement devant les journalistes LCI qui l'ont interrogé, ce soir vers 19 h 30, de signer le communiqué qui lui avait été préparé par Paris, pour reconnaître Ouattara comme président, d'une part, et pour s'engager à renoncer définitivement au pouvoir, d'autre part.
Au final, donc, aucun progrès tangible n'a été enregistré qui permette de croire au retrait du président autoproclamé ni moins encore à la victoire d'Ouattara.