Mahmoud
Nombre de messages : 260 Date d'inscription : 08/06/2007
| Sujet: Kadhafi et ses fils n'en ont plus pour longtemps Dim 27 Mar - 17:41 | |
| « La seule façon de résoudre ce conflit est que Kadhafi et ses fils soient déférés devant la justice pour crimes contre l'humanité », a répliqué un porte-parole de la résistance au plan africain demandant un cessez-le-feu et un dialogue dans le sens de la transition démocratique.
L'Union africaine qui a brillé jusqu'ici par ses prises de position aussi maladroites qu'insensées dans nombre de conflits du continent, comme ceux de Côte d'Ivoire et de Libye les derniers en date, est une organisation de type tribal tellement manipulée et discréditée qu'elle ne représente plus qu'elle-même, et elle est vouée à disparaître à terme.
Quant à l'insurrection libyenne, les bombardements de la coalition qui mettent hors d'état de nuire les blindés et les avions contrôlés par Kadhafi lui font pousser des ailes désormais. En moins de vingt-quatre heures, elle a réussi à reprendre les villes d'el-Ajdabya, de Brega et de Ras-Lanout, augurant d'une poussée victorieuse susceptible de la porter bientôt vers les portes de Tripoli.
De toute manière, l'armée de Kadhafi est déjà taillée en pièces, subissant de multiples échecs tant du côté de la coalition que des insurgés décidés à lui porter le coup de grâce, et c'en sera fini d'une dictature de 42 années menée par un bédouin ignare et sanguinaire qui devra bien rendre des comptes de ses actes devant un tribunal international.
Ce sera en même temps un cas d'école qui servira de leçon aux dictatures voisines, aussi sanguinaires que condamnables. | |
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Arthémis Admin
Nombre de messages : 174 Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: Kadhafi et ses fils n'en ont plus pour longtemps Dim 27 Mar - 20:42 | |
| Le Pape se réveille enfin. "J'appelle les organisations internationales et tous ceux qui ont des responsabilités politiques et militaires à immédiatement entamer un dialogue afin de suspendre l'utilisation des armes", a-t-il déclaré, après la prière dominicale.
"Face aux nouvelles de plus en plus dramatiques en provenance de Libye, mon inquiétude pour la sécurité des populations civiles augmente ainsi que mon appréhension pour les développements en cours marqués par l'utilisation des armes", a-t-il encore indiqué, avant d'ajouter : "dans les moments de plus grande tension se fait plus urgente l'exigence de recourir à tous les moyens dont dispose la diplomatie et de soutenir même le plus faible signal d'ouverture et de volonté de réconciliation".
Il fait enfin des prières pour que soient recherchées "des solutions pacifiques et durables entre toutes les parties impliquées". | |
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Redflane
Nombre de messages : 173 Date d'inscription : 08/06/2007
| Sujet: Re: Kadhafi et ses fils n'en ont plus pour longtemps Mar 29 Mar - 20:20 | |
| Delphine Minoui, reporter du journal Le Figaro, a fait un reportage assez significatif de la vie à Tripoli aujourd'hui. La pression conjuguée de la résistance et de la coalition qui étouffe les forces encore sous les ordres de Kadhafi se traduit par l'apparition de pénuries d'abord de pain, ensuite d'essence, les raffineries étant pour l'essentiel contrôlées par la résistance. L'état d'esprit qui y règne donne enfin à l'opposition toutes les raisons d'espérer qu'elle ne tardera pas à venir à bout de ses objectifs. Voici donc le reportage.
**************************************************************************************** Le Figaro - 28.03.2011 par Delphine Minoui Tripoli commence à être confrontée à des pénuries Depuis quelques jours, à Tripoli,l'achat de pain relève d'un véritable parcours du combattant. REPORTAGE - Avec l'avancée des troupes rebelles, l'inquiétude grandit parmi les habitants de la capitale libyenne.
Accoudé à la fenêtre de sa voiture, Ibrahim Bedawi en est à sa dixième cigarette. «Ça fait deux heures que j'attends pour faire le plein d'essence! D'habitude, ça me prend moins de quinze minutes!», enrage l'ingénieur de 50 ans, en s'épongeant le visage. Sous un concert de klaxons, les pompistes remplissent les réservoirs à la hâte. Devant cette station-service du centre-ville de Tripoli, une file d'attente de plus d'un kilomètre s'étire à perte de vue. «On n'a jamais vu ça! Les gens sont fatigués, inquiets. Ils font des réserves parce qu'ils se préparent au pire»,remarque Abdul Rahman Abdul Ghassem, un jeune volontaire de 24 ans, venu donner un coup de main aux agents chargés de la circulation. Depuis le début de l'insurrection contre le pouvoir libyen, le 17 février dernier, la capitale ultraprotégée du clan Kadhafi s'est efforcée d'entretenir un semblant de normalité. Si les tanks sont déployés en renfort à l'entrée de la ville, l'armée se fait très discrète au quotidien. Place de l'Algérie, en centre-ville, fumeurs de chicha et buveurs de café turc se prélassent à la terrasse du café Aurora. Le long de la Corniche, qui mène au port, largement endommagé par les frappes de la coalition, les pêcheurs guettent les poissons, leurs chaises pliantes posées entre deux batteries anti-aériennes camouflées sous d'épaisses bâches. Dans le quartier huppé de Gilgaresh, les fils à papa font du lèche-vitrines. Ceux qui cherchent à faire du zèle continuent à fièrement arborer le portrait du «Frère Guide», Mouammar Kadhafi, sur le pare-brise de leurs BMW. Mais pour encore combien de temps? Avec l'avancée, ce week-end, des rebelles jusqu'aux portes de Syrte - à mi-chemin entre la capitale et Benghazi, le fief des rebelles -, les Tripolitains sont désormais conscients que la bulle de protection savamment préservée par le régime peut exploser à tout moment. Conséquence directe de plusieurs semaines d'affrontement, et de la reprise par les insurgés de toutes les raffineries de l'Est, le carburant commence à sérieusement faire défaut dans la capitale. Si la télévision d'État s'évertue à rassurer les «masses», en garantissant des «réserves suffisantes» pour toute la population, les chiffres parlent d'eux-mêmes. D'après la compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), la production est tombée à 400.000 barils par jour, contre 1,6 million en temps normal. «En plus, certaines infrastructures pétrolières ont été endommagées, et les grosses compagnies étrangères ont réduit ou suspendu leurs activités. D'où la pénurie», remarque Hassan Musbah, employé chez Total depuis vingt ans et au chômage technique depuis trois semaines. Depuis quelques jours, même l'achat de pain relève d'un véritable parcours du combattant. Le cabas à l'épaule, Souad, mère de cinq enfants, piétine nerveusement devant la boulangerie Baraka du quartier de Ben Hachour. «J'attends mon tour depuis une demi-heure. En général, j'achète du pain tous les matins. Par précaution, je vais faire des réserves pour quatre jours», dit-elle. Faire des réservesSi le pain se fait plus rare qu'à l'habitude, c'est aussi parce qu'une grande partie du personnel des boulangeries - un secteur où travaille une importante main-d'œuvre égyptienne et tunisienne - a fui la Libye depuis le début des affrontements. Un exode qui se poursuit, à en juger par ces deux navires, turc et maltais, accostés lundi au port de Tripoli, et qui s'affairaient à embarquer de nombreux passagers. Signe d'une plus grande frilosité, le cours du dinar a chuté de près de 50% au marché noir en l'espace d'une semaine. Un dollar équivaut désormais à environ 2,60 dinars - contre 1,20 il y a sept jours. «Vivement que la guerre se termine», peste Sadik Abdullah, un chauffeur de taxi, le coffre rempli de réserves d'huile, de sucre, de riz… et de deux kalachnikovs. «Les étrangers, tout ce qu'ils veulent, c'est notre pétrole. Regardez le Qatar, ils sont déjà en train de négocier leur contrat avec les insurgés. Je suis sûr que les Français en font autant! Mais je vous préviens, si Tripoli est en danger, on se battra jusqu'au bout», insiste ce fidèle de Kadhafi. Même son de cloche dans cette énième manifestation de soutien au régime organisée, lundi, au siège des Nations unies. Cette fois-ci, c'est au tour des écoliers de crier «À bas Sarkozy!». Sur une banderole, un enfant a dessiné un char libyen, accompagné du «V» de la victoire. Au café d'en face, un jeune homme tend l'oreille, silencieux. «Moi, je rêve d'une autre victoire», murmure- t-il, en esquissant un sourire. | |
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| Sujet: Re: Kadhafi et ses fils n'en ont plus pour longtemps | |
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