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 L'issue est lointaine pour TONIC

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Aram

Aram


Nombre de messages : 172
Date d'inscription : 06/04/2007

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MessageSujet: L'issue est lointaine pour TONIC   L'issue est lointaine pour TONIC EmptyMar 22 Mai - 22:46

Le patron de Tonic vient donc d’être libéré. Par-delà ses proches, dans le milieu des affaires, y compris au sein de la presse, nombreux sont ceux qui poussent d’ores et déjà un soupir de soulagement. Sans être close, pourtant, cette nouvelle affaire de gros sous va devoir longtemps encore peser sur l'actualité, les attentes primordiales du créancier étant loin d'être satisfaites.

En attendant, rien n'empêche, dans l'intérêt du lecteur, qu’on y jette un peu de lumière pour avoir une idée plus concrète des tenants et aboutissants de ce déplorable dossier, un de plus qui désormais s’inscrit dans les pages noires d’une gestion, quasiment voulue parce que toujours conduite à la diable, des fonds publics par nos dirigeants.

En l’espèce, il s’agit bien de divers crédits bancaires, accordés par la Badr à Tonic, à hauteur grosso modo de 65 milliards de dinars. Mais, à n'en pas douter, un aussi important financement, supposé, bien sûr, avoir été ouvert pour couvrir l’achat et la mise en place de nouveaux équipements de production, suscite, en dehors des apparentes précautions prises, quelques sérieuses et non moins évidentes et légitimes interrogations :

• Juridiquement, d’abord, en partant du principe que tout octroi de crédit s’appuie généralement sur des gages d’une estimation à peu près triple, le tiers étant, en l’occurrence, représenté par le matériel acquis par l’entremise et sous le contrôle de la banque, on observe déjà que celle-ci aurait dû préalablement requérir des hypothèques sur des biens autres d’un montant double des crédits libérés. Autrement dit, pour être jugés solvables, Tonic et ses propriétaires, en sus de satisfaisants bilans prévisionnels correctement établis et vérifiés en profondeur, auraient dû apporter en gage des biens meubles ou immeubles à hauteur d’au moins 100 à 120 milliards de dinars. Et c’est là précisément le point nodal qui manque totalement d'éclairage, car, à moins de se substituer à Billes Gates ou à la reine d’Angleterre, il est manifeste, y compris dans la haute sphère dirigeante, sur laquelle pèsent par ailleurs de lourdes présomptions de détournement d’une partie des fonds pétroliers, que les nantis qui disposent d'une aussi colossale fortune, même acquise illégalement, n'existent tout simplement pas dans le pays.

• La Badr, dont les capitaux propres sont pour leur grande part immobilisés, a dû nécessairement recourir aux services de la BCA, pour répondre à des besoins de financement si énormes de son client. Par voie de conséquence, l'on peut avancer que c’est assurément sur les fonds publics que lesdits crédits ont pu être débloqués. Et là, se pose encore la question incontournable de savoir à la fois le rôle exactement joué par la BCA, en fonction des pressions du monde politique qu’elle a dû sans aucun doute subir, et l’étendue de ses propres responsabilités.

• Sachant, d’autre part, que la dimension modeste de Tonic, établie en une simple Sarl, ne saurait justifier son accès à des emprunts de cette taille, n’y a-t-il pas là un autre sujet de préoccupation majeure qu’un procès en règle pourrait seul clarifier ?

• Au plan même des capacités réelles de remboursement de TONIC, se posent encore une foule de problèmes. En considérant que les fonds ont été soigneusement investis dans l’achat exclusif d’équipements de production durables - et non de produits consommables dont la mise en vente aurait logiquement permis de récupérer à la fois le prix d’achat et la marge bénéficiaire -, tout prélèvement, sur l’activité normale d'exploitation, de fonds frais destinés au remboursement d’emprunts ou de dettes quelconques ne peut donc s’établir que sur les seules marges bénéficiaires. En d'autres termes, si elle doit, à ce jour, quelques 50 milliards de dinars à la BADR, Tonic, et sous réserve encore que sa production et sa marge restent constantes et ne souffrent d’aucun aléa pendant la période dite de remboursement des cinq ans retenue, doit réaliser un chiffre astronomique de 10 milliards de bénéfice net par an, compte déduit des intérêts et agios de ses emprunts, des impôts et de toutes charges directes ou indirectes, à l’échelle à la fois de l’entreprise et des revenus propres de chacun de ses associés (l’allusion est faite ici à l’IRG dû sur les hypothétiques bénéfices attendus). Traduite en chiffre d’affaires moyen, une telle contrainte implique que Tonic soit capable de produire et d’écouler ses marchandises pour plus de 200 milliards de dinars/an, au moins. C’est là, en vérité, une irréalisable gageure pour une entreprise de cette grandeur, d'autant plus qu'elle se place, d’abord, dans un marché désormais largement ouvert à la concurrence internationale et qu'ensuite les limites du marché local sont si faibles qu'elle ne peut prétendre y réaliser un chiffre aussi élevé, quand bien même poserait-on des barrières douanières pour protéger sa gamme de fabrication.

Plus concrètement donc, Tonic ne pourra raisonnablement jamais s’acquitter d’une charge aussi lourde dans un laps de temps aussi court. Et si, faute de mieux, l’on s'avisait de prolonger ce délai, se poserait alors, plus gravement encore, le problème du renouvellement impératif de tout l’outil de production qui viendrait compliquer encore les maigres capacités de remboursement, fatalement condamnées de surcroît à baisser à cause de l'usure à mesure avancée du matériel.

En résumé, il est vain de nourrir quelque espoir de récupérer cet argent, apparemment dilapidé plutôt dans des fonds immobiliers occultes et des dépenses somptuaires qu'investi dans des appareils de production viables et producteurs de richesses. A coup sûr, un procès rondement mené nous révélerait encore d'autres surprises, bien plus croustillantes encore.
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Izirdhi

Izirdhi


Nombre de messages : 182
Date d'inscription : 10/04/2007

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MessageSujet: Re: L'issue est lointaine pour TONIC   L'issue est lointaine pour TONIC EmptyMer 23 Mai - 0:44

Il est clair que le patron de Tonic, à lui seul, n'aurait jamais obtenu autant de financements, sans l'aide évidente et intéressée de quelques grands pontes placés à un haut niveau de la politique. Des noms, certes, circulent, mais rien n'autorise à les citer.

Sans cela, comment peut-on justifier des distributions aussi scandaleuses que l'on sait par avance irrécupérables, quand on connaît, par exemple, tout le tintouin exigible pour accompagner le moindre petit dossier ANSEJ présenté par les jeunes chômeurs ?

Deux classes seulement se forment durablement dans notre pays : d'un côté, les gens du pouvoir, avec leur cohorte de thuriféraires de la famille dite révolutionnaire et de ses rejetons ; de l'autre, tout le reste de la société qui, exclu de tout privilège, de l'accès au logement, à l'emploi, au crédit, paie seul, en réalité, les impôts et ses charges, végète toujours dans sa misère, n'attendant rien que son propre effort ne lui assure.
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Ouahiba

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Date d'inscription : 14/05/2007

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MessageSujet: Re: L'issue est lointaine pour TONIC   L'issue est lointaine pour TONIC EmptyJeu 1 Nov - 12:58

J'ai découvert un article assez curieux, sur le site : http://www.racinesdoutremed.com/lamari.htm,
qui jette quelque lumière sur cette affaire assez scabreuse qui est loin d'être résolue. Ce texte apporte, en effet, du grain à moudre à la rumeur publique qui tend fortement à faire accréditer l'implication d'au moins un personnage de haut rang dans cette affaire. Je livre cet article tel que donné sur le site en question :

**********************************************************

Même à la retraite, le Général Lamari sème la misère et la famine en Algérie


Pour une histoire de « tchippa » Abdelghani Djerrar est en prison depuis le jeudi 3 mai.

De nombreux observateurs proches du dossier ne manquent pas de relever que cet entrepreneur est victime d’un règlement de compte venu des milieux maffieux qui détiennent le pouvoir occulte en Algérie.

Même la presse algérienne avec toutes les précautions de l’auto-censure qu’elle s’impose n’a pu s’empêcher de faire allusion au règlement de compte, comme le laisse entendre El-Kadi Ihsane dans le quotidien El-watan. « (…) L’autre explication est celle du règlement de compte. Et là le lien avec l’affaire Khalifa devient pesant. L’entourage du président Bouteflika a été particulièrement évoqué. Avec l’affaire Tonic, on change de personnel politique. Et tant pis pour les milliards de dinars perdus. »

En fait de quoi s’agit-il ? Ce n’est ni une question de remboursement de crédits ni une éventuelle banqueroute de la société TONIC.

Farid Lamari, le fils du général retraité Mohamed Lamari est activement impliqué dans l’affaire TONIC. Selon une source proche du ministère de la défense nationale, Farid Lamari qui travaillait comme Personnel Civil Assimilé à la pharmacie du MDN était lié par une forte amitié au PDG de TONIC.

Une amitié que l’entrepreneur ne manqua pas de mettre à profit pour fructifier ses affaires en se servant des connaissances du papa du rejeton, lorsque ce dernier était à l’apogée de sa puissance et grand maître de l’institution des Tagarins et partant de là de toute l’Algérie. Le patron de Tonic profitera, donc, de l’aubaine pour rafler les marchés d’emballage.

Seulement Tonic, juste une petit SARL, s’est propulsée en peu de temps pour devenir un groupe industriel avec ses filiales grâce aux prêts hâtivement octroyés par des banquiers obéissant systématiquement aux ordres venus d’en haut.

Longtemps confinée dans les reports et arrangements d’honorer ses créanciers grâce aux interventions d’en haut la dite SARL se trouve par l’effet de cavalerie commerciale en cessation de paiement. Cependant, le général Lamari, alias sergent Garcia n’étant plus l’homme fort d’antan le patron de TONIC se croyait libéré de la « tchippa » qu’il payait bon gré mal gré au général par le truchement de son fils Farid qui n’est plus, lui aussi, au ministère de la défense.

Abdelghani Djerrar n’a rien compris à la puissance du pouvoir occulte. C’est en se mettant à la retraite que les généraux véreux du cabinet noir deviennent plus nocifs. La conjoncture est à l’heure des règlement de compte entre clans, des manœuvres de neutralisation, de clarification des positions des protagonistes des différents camps, de manipulation des acteurs jadis influent, autant de messages destinés à recomposer l’échiquier des décideurs. Alors gare à celui qui cherche à s’échapper de l’emprise de son ancien parrain. Car c’est à la retraite que ces généraux veulent se sentir plus puissants que jamais et bénéficier de leur investissement dans les affaires.

En Algérie les victimes des tragédies judiciaires servent de message comme se sert le dernier des mortels d’un moyen communication, stylo, mail, téléphone, fax,…etc. brisant ainsi des vies entières.

Djaafer El-Djazaïri
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Aharbal

Aharbal


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Date d'inscription : 27/05/2007

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MessageSujet: Re: L'issue est lointaine pour TONIC   L'issue est lointaine pour TONIC EmptyVen 1 Fév - 0:28

L'issue est lointaine pour TONIC Images14 A la faveur d'une protestation qu'il a tenu à rendre publique contre le séquestre du groupe, Rachid Bouraoui, le patron en titre de Tonic, Abdelghani Djerrar, a réuni la presse, hier, au siège de sa société, pour dénoncer ce qu'il appelle un délit d'initié de l'associé de ce même Bouraoui, dans leur entreprise commune, Verdi, et qui semble porter un préjudice grave aux intérêts de Tonic.

En clair, l'associé en question, Hamid Batata, PDG de Sarens-Algérie, une société où Bouraoui est actionnaire, aurait eu connaissance, par l'entremise de ce dernier, d'informations confidentielles propres au groupe Tonic qu'il aurait essayé de mettre à profit pour s'emparer à bon compte d'une tranche de son matériel de manutention. De plus, Djerrar reproche à son successeur légal à la tête de la société Tonic de gérer cette dernière avec l'intention non de la tirer d'affaire mais de l'enfoncer chaque jour un peu plus.

En faisant, cependant, cette déclaration, Djerrar a en même temps révélé un certain nombre de points qui étaient jusqu'ici restés dans l'ombre pour l'homme du commun. En l'occurrence, le groupe Tonic est un assemblage de 11 sociétés différentes pilotant ensemble 21 unités de production. Le montant des dettes globales du groupe serait de l'ordre de 75 milliards de dinars pour des capitaux fixes évalués à 115 milliards. Enfin, la production qui était, selon l'orateur, à hauteur de 4 à 5000 tonnes/mois en 2004/2005 est tombée à 800 voire 1000 tonnes depuis la nomination du dernier séquestre, Bouraoui. Le prix de la tonne produite s'élève de son côté à une moyenne de 20000 DA/tonne.

L'examen rapide de ces chiffres montre à l'évidence :

* Primo : que les banques ont outrepassé leurs obligations légales en finançant des crédits de cette taille à un groupe de petites sociétés sans envergure, puisqu'il s'agit de SARL dans tous les cas. La règle prudentielle voudrait, en effet, que la banque ne finance que le quart des actifs d'un emprunteur.

* Secundo : qu'en aucun cas, pour faire face aux seuls intérêts de si importants crédits, la production de Tonic ne permettra de réaliser des résultats nets de l'ordre de 7 à 10 milliards de bénéfices nets, si l'on prend pour bases les données ci-dessus publiées dans la presse d'aujourd'hui. En effet, en partant de ces chiffres, à raison, dans le meilleur des cas, d'une production maximum de 4000 t/mois, le prix de revient total se monterait à 4000 x 12 mois x 20 000 DA = 960 millions de DA. Or, ici, nous nous plaçons en termes simplement de prix de revient, ce qui nous éloigne davantage encore des résultats nets.

Ce scandale, qui finira sans nul en doute devant les tribunaux, s'apparente en vérité de très près à celui de Khalifa, où l'on a vu d'énormes capitaux se dissoudre tout bonnement dans les poches des gens, mais pas n'importe lesquels, sans le moindre projet de les récupérer un jour.
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Amar

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Date d'inscription : 27/05/2007

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MessageSujet: Re: L'issue est lointaine pour TONIC   L'issue est lointaine pour TONIC EmptyMer 24 Juin - 20:50

Selon le journal El Watan, le tribunal de Blida aurait prononcé, le 14 juin dernier, la mise en faillite de cette entreprise, dont le procès engagé par le créancier, la BADR, dure depuis au moins cinq ans.

L'on sait que le véritable affairiste, propriétaire de Tonic, qui n'est autre qu'un général (agissant sous le prête-nom de son fils) très bien introduit dans les rouages de l'Etat, s'est emparé, pour financer son projet, d'au moins 40 milliards de dinars sous forme de crédits obtenus auprès de la BADR. A ce principal restant toujours dû s'ajoutent désormais des agios d'égal montant environ, qui continuent de grossir jour après jour, faute par le débiteur de procéder aux remboursements auxquels il est tenu.

L'on sait aussi qu'une bonne part des capitaux débloqués par la BADR ont servi non pas à réaliser les investissements directs liés au montage du projet mais plutôt à des achats immobiliers. C'est ainsi que l'ex Monoprix de la rue Larbi Benmehidi a été acquis, que des magasins dits de grande surface ont aussi été achetés dans Alger et sa banlieue, en sus de villas et de terrains divers dans la couronne de la capitale.

En mettant en faillite cette entreprise, la justice signe en fait son arrêt de mort et met un terme surtout aux poursuites exercées par la banque. Autrement dit, il est permis d'ores et déjà de considérer que les créances de la BADR se dilueront dans les dépenses du trésor public et qu'aucune suite judiciaire ne viendra gêner l'homme qui a dilapidé une somme aussi astronomique avec la complicité bien évidente de grands responsables bien placés au sommet de l'Etat comme au niveau de la banque grugée. C'est en fin de compte l'affaire Khalifa en bis repetita.
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