L'U.E. réunie au grand complet aujourd'hui pour examiner la question libyenne, à la demande de Paris et de Londres, n'a finalement rien décidé de tangible qui puisse conforter la résistance libyenne dans son combat contre le dictateur Kadhafi.
Certes, le consensus a été observé quant à la reconnaissance du Conseil national de transition comme un interlocuteur légitime (qui n'exclut pas d'autre par voie de conséquence) de Tripoli, mais il n'est pas question, dans les circonstances actuelles, d'engager des attaques ciblées contre certaines positions armées de Kadhafi. Entre autres conditions susceptibles de justifier ces frappes, il faudrait que, d'une part, l'aviation de Kadhafi s'attaque massivement aux populations au moyen par exemple de gaz asphyxiants, d'autre part, l'aval conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe soit préalablement donné à cette fin.
« Les dirigeants actuels (de la Libye) doivent abandonner le pouvoir sans délai », a déclaré le président de l'UE, Herman Van Rompuy, à l'issue d'une réunion extraordinaire à Bruxelles. Mais il n'indique rien de l'éventualité où le dictateur libyen refuse de partir.
Pendant ce temps, les forces de ce dernier poursuivent leur avancée victorieuse pour la reconquête des villes un instant perdues à l'est et à l'ouest. C'est ainsi qu'elles se glorifient, ce soir, d'avoir rétabli l'autorité du dictateur dans les villes de Ras-Lanut à l'est et Zawiyat à l'ouest.