Les débats sur le voile à l'école, sur l'identité nationale, la burqa, etc., n'ayant pas suffi à Sarkozy pour l'aider à remonter sa cote de popularité toujours en berne, voici que ses conseillers, notamment de l'UMP, l'engagent sur un nouveau, autrement plus vaste et risqué, celui de l'islam.
Les troupes chargées, sous le contrôle de Jean-François Copé, chef de l'UMP, de développer les thèses du chef de l'État français sur le sujet sont certes nombreuses et disponibles, n'attendant que le feu vert pour l'ouvrir. Des ministres ou secrétaires d'État, des députés et bien d'autres fervents militants de l'UMP peuvent, le moment venu, donner de la voix pour soutenir activement les thèses prônées par Sarkozy, l'essentiel étant que celui-ci gagne la présidentielle prochaine.
Cependant, des voix s'élèvent dans le pays pour stigmatiser ce type de débordement qui porte un grand discrédit aux valeurs fondamentales françaises. Il en est même dans l'entourage immédiat du chef de l'État qui ne se reconnaissent plus dans sa vision singulière et étriquée des choses. C'est le cas notamment du conseiller à l'intégration, Dahmane Abderrahmane, qui a fini par jeter l'éponge, préférant "reprendre sa liberté pour défendre, comme il dit, la dignité des musulmans de France" que de continuer à "être le supplétif alimentaire de Sarkozy ou de Jean-François Copé" (sic).
En vérité, de tels faux débats ne contribuent qu'à marginaliser davantage encore les musulmans de France, dont un grand nombre sont nés dans ce pays et se réclament essentiellement de sa culture avant de penser à celle du pays d'origine de leurs aïeux.
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