3 femmes et un homme ont trouvé la mort hier à Abidjan, tandis qu'ils participaient, à l'occasion de la fête du 8 mars, aux manifestations marquant l'indignation des Ivoiriens devant la fin tragique des 7 femmes tombées sous les balles des forces de Gbagbo parce qu'elles osaient défiler en faveur du président élu Alassane Ouattara.
Derrière une banderole, dont le slogan à lui seul poignant "Ne tirez pas sur nous qui donnons la vie" eût découragé tout homme conscient de la place de la femme dans toute société humaine, des centaines d'Ivoiriennes ont tenu à exprimer pacifiquement leur soutien à Ouattara, suscitant alors la colère des partisans de Gbagbo.
Il s'est trouvé, comme l'autre jour, des criminels assez stupides pour user de la gâchette envers ces malheureuses dont les convictions dérangeaient visiblement.
Cette tuerie signe une fois de plus l'irresponsabilité en même temps que le caractère hautement criminel de la clique pendable Gbagbo qui entend imposer son pouvoir par la force, à défaut de l'obtenir régulièrement par les urnes. Elle ne peut susciter que condamnation la plus ferme de la communauté internationale qui appelle désormais à ce qu'il soit mis fin le plus rapidement possible au règne de la terreur instauré avec la complicité tacite de dictateurs africains par le fantoche d'Abidjan, assoiffé de sang.
N'oublions pas, en effet, que sans le soutien de despotes, à l'exemple du président mauritanien ayant accédé au pouvoir à la suite d'un putsch, du président de Guinée équatoriale régnant depuis deux ou trois décennies, de l'Algérien Bouteflika parvenu à la tête de l'État par la fraude, etc., des forces armées de la Cédéao auraient pu déposer Gbagbo depuis des mois déjà.