Michelle Alliot-Marie, ministre française des Affaires étrangères serait sur le départ

Selon lemonde.fr, relatant une confidence d'un ministre, les jours de Michelle Alliot-Marie au Ministère des Affaires étrangères sont comptés. “Le président m’a dit qu’il voulait s’en séparer”, lui a confié ce ministre.

“Ce sera ce week-end ou lundi, avant la rentrée parlementaire. Les sondages sont terribles, c’est la preuve que c’est elle le problème. Elle sera remplacée par Alain Juppé”, a affirmé un autre poids lourd du gouvernement au quotidien.

“Cela va bouger dans les quarante-huit heures”, confirme un proche du président. “L’Elysée ne peut pas être suspendu tous les mardis à la parution du Canard enchaîné“, poursuit ce proche, rapporte encore ce journal.

Certains signes avant-coureurs sont suffisamment éloquents pour accréditer cette hypothèse. En effet, à l'inverse du déchaînement des soutiens à M.A.M. qui avait marqué la publication du premier puis du second article du journal satirique la mettant au pilori, la critique ouverte ces derniers jours, venant de quelques membres de l'entourage du chef de l'État français, exprime un désaveu de la ministre dont les débordements répétés ont fini par agacer. Or, à un peu plus d'un an des élections présidentielles prochaines, la cote de popularité de Sarkozy, dont la candidature n'est plus un secret, continue de dégringoler pour atteindre des seuils très préoccupants. Et c'est précisément l'une des raisons pour Sarkozy de se défaire au plus tôt d'une ministre encombrante.

“Si Nicolas Sarkozy bouge, c’est maintenant. Sinon, nous allons nous retrouver dans la même nasse qu’avec Eric Woerth”, explique encore au journal Le Monde un troisième ministre.

Le remplacement de M.A.M. par Alain Juppé était dès hier dans l'air avec la prise de position ouverte de ce dernier contre Kadhafi, une prérogative relevant en principe de la ministre encore en poste.

Gérard Longuet semble être pressenti pour remplacer Juppé à la Défense.

"Les mensonges réitérés, les attaques répétées fondées sur des contre-vérités ne font pas, quelle que soit la manière dont on les répète, une vérité", a déclaré Patrick Ollier, ministre français des Relations avec le Parlement, compagnon de Michelle Alliot-Marie.

Ollier s'est senti particulièrement offensé par les critiques souvent acerbes qui ont été faites dans les médias mais aussi dans les milieux politiques français contre sa compagne mais aussi contre lui-même qui ont tous deux passé des vacances en Tunisie aux frais d'un proche de Ben Ali, le président déchu, qui est rendu coupable désormais de maints crimes commis contre son pays.

Par leur entêtement, l'un et l'autre, à ne pas reconnaître leurs torts ni à démissionner sitôt établies les premières révélations de leur déplacement pour des "affaires" en Tunisie, Ollier et M.A.M. ont jeté le discrédit non seulement sur eux-mêmes mais aussi sur le gouvernement auquel ils appartiennent.

La morale, dans cette histoire, en a pris un sérieux coup, un couple de ministres - très loin à coup sûr des smicards - s'étant abaissé jusqu'à profiter des services d'un étranger, sans jamais mesurer ce que ce dernier peut en attendre comme contrepartie.