Rentré à peine de sa convalescence aux USA et au Maroc, le roi d'Arabie saoudite, 86 ans, a cru devoir prendre des mesures d'urgence en faveur des fonctionnaires, des jeunes chômeurs et des étudiants dont il craignait sans doute la violence de la réaction, dans le prolongement des soulèvements déclarés dans nombre de pays arabes et notamment au royaume du Bahrein voisin.
Il promet de prendre en charge les problèmes des étudiants en révisant leurs bourses notamment, ceux des chômeurs en les aidant par des crédits bancaires à se lancer dans le commerce et enfin il augmente de 15 % les salaires des fonctionnaires.
Le pays compterait, semble-t-il, quelques 40 % de chômeurs parmi les jeunes.
Or, dans le contexte actuel du réveil des populations arabes, c'est surtout du côté des libertés individuelles que les attentes se font pressantes, particulièrement dans ce royaume encore médiéval qui est d'ailleurs classé au 165è rang sur les 169 pays de la planète au plan des droits de l'homme et des libertés.
L'Arabie saoudite, pays de 18 millions d'habitants, engrange actuellement quelques 400 milliards de dollars comme réserves placées à l'étranger et produit 12.5 millions de barils/jour de pétrole, chiffre qu'elle est capable de relever jusqu'à 16.5 millions.
De tels revenus aussi colossaux posent la question évidente de leur destination réelle. L'histoire le dira-t-elle un jour ?