Les USA n’ont plus le vent en poupe dans le monde

D’après Le Monde qui s’appuie sur les résultats du sondage mené par le « Pew Research Center », sur un total de 45000 personnes réparties sur des échantillons de 500 à 2000, toutes contactées au téléphone ou de vive voix, à travers 47 pays, depuis 2002, la cote des Etats-Unis accuse une baisse remarquable dans nombre de pays compris parmi leurs alliés traditionnels.

Ainsi, 9 % seulement des Turcs, 30 % (contre 42 % il y a deux ans) des Allemands, 39 % des Français (contre 62 % à l’été 2002) leur sont favorables.

S’ils ont quasiment conservé la même audience au Liban, en enregistrant 47 % de voix positives, dans les territoires palestiniens, en revanche, elle n’est plus que de 13 %.

Certes, au Royaume Uni et au Canada, leur popularité reste stable et même positive, mais dans l’ensemble l’image des USA continue toujours de se dégrader, d'autant plus que l'opinion publique, suffisamment sensibilisée à propos du réchauffement climatique, n'apprécie guère la position américaine là-dessus.

Pour sa part, Madeleine Albright, l'ancienne secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, estime à propos de cette dégradation de popularité de son pays, en particulier, que : "L'absence de confiance dans les puissances dominantes internationales est inquiétante", faisant ainsi allusion à la chute qu'accusent également, de leur côté, la Russie et la Chine.

Même en Russie, la popularité des USA s’est notablement dégradée, depuis l’avènement de Poutine, montre une enquête de l’institut Levada, le plus crédible des instituts de sondage du pays, indique le journal Libération, dans un article paru aujourd’hui.

S’ils étaient 69 % de Russes, en 2000, à avoir une bonne opinion des Etats-Unis, aujourd’hui, ils ne sont plus que 48 %, relève le directeur de cet institut.

En soulignant ainsi la persistance de l’ambivalence des sentiments des Russes, ce dernier note tout de même une tendance négative de l’opinion envers les Américains qui résulterait principalement des bombardements de l’OTAN en Serbie et de la guerre d’Irak.

Dans la rue, même si les gens raffolent des hamburgers servis chez Mc Donald, produit made in USA, ils ne s’empêchent pas de critiquer violemment les Américains. "Moi, je suis contente que Bush soit président des Etats-Unis car c’est un imbécile. Les Américains l’ont bien mérité", avoue une jeune fille. "Les Etats-Unis se croient les maîtres du monde. Ils veulent nous imposer leur mode de vie. Heureusement, avec Poutine, les Etats-Unis commencent à avoir un peu peur de nous. Ils ne peuvent plus se permettre de nous humilier", renchérit sa copine. Leurs camarades ne comprennent pas non plus pourquoi Busch déconsidère si injustement leur pays : "Bush a d’abord dit qu’il était l’ami de la Russie, et, maintenant, il n’arrête pas de critiquer notre démocratie, ou bien il accuse la Russie de livrer des armes à des Etats voyous. Ce Bush, il faut en faire de la viande hachée !" estime l’une d’elles.