Comme attendu, la déferlante qui secoue l'Afrique du Nord atteint aujourd'hui le Maroc, où des manifestations se tiennent depuis ce matin à Casablanca et Rabat sous les slogans de "
Liberté, dignité, justice" et des banderoles proclamant : "
le roi doit régner et non gouverner" ou encore "
Le peuple veut le changement et une nouvelle constitution", "
moins de pouvoirs à la monarchie".
À la différence des autres États voisins érigés en prétendues républiques, le Maroc est une monarchie absolue, où les sujets entendent désormais non seulement disposer de plus de libertés mais aussi réduire les pouvoirs exorbitants détenus par le roi.
Le mouvement de contestation appelé "
Mouvement du 20 février" a pris naissance dans Facebook et semble être soigneusement préparé jusqu'ici.
Les Marocains rangés par milliers sous les bannières précitées manifestent pacifiquement avec l'appui d'ONG comme l'
Association marocaine des droits humains (AMDH) et des journalistes indépendants, appelant à "
l'adoption d'une Constitution démocratique", indique une dépêche de l'AFP.
Les partis politiques essentiels comme l'Istiqlal (du Premier ministre de Abbas el-Fassi) ne se sont pas joints aux foules. À l'inverse, l'organisation de la jeunesse du mouvement islamiste Justice et Bienfaisance, mouvement interdit mais toléré, participe à ces manifestations, ajoute la dépêche.