Toujours sur l'axe routier Alger-Tizi Ouzou, les jeunes, chômeurs en particulier, continuent de couper la circulation, créant ainsi des bouchons de dizaines de kilomètres et obligeant les automobilistes à rebrousser chemin dans la plupart des cas.
Cette fois, c'est à Tadmaït, à quelques 20 kilomètres avant Tizi-Ouzou, une zone où les mêmes incidents se reproduisent souvent, que la colère de quelques centaines de manifestants réclamant du travail et une amélioration de leurs conditions de vie s'est fait jour.
Plus à l'est du pays, à Annaba ville, des milliers d'autres jeunes ont occupé la rue pour demander eux aussi du travail. L'intervention des forces antiémeutes n'a pas eu raison de leur ténacité, puisque le wali (préfet) a fini par céder à leurs exigences en recevant des délégués pour leur faire part de la création imminente de 667 postes de travail à durée indéterminée et du recrutement prochain de 6000 autres jeunes dans le cadre des dispositifs mis en place par le gouvernement sous la pression des derniers événements sociaux.
Des conflits sociaux sont toujours patents, puisque les greffiers réclament eux aussi des augmentations de salaires, les enseignants de l'université se disent peu satisfaits par les révisions de salaires sélectives opérées dernièrement, les étudiants s'estiment lésés par les nouvelles contraintes imposées pour le passage dans les classes supérieures, etc.