Pourtant attendu au sommet de l'OUA qui devait se tenir à compter d'hier à Addis-Abbeba en Éthiopie, Bouteflika a annulé son voyage dès le 25 janvier, croit savoir DNA se référant à des sources concordantes.
L'équipe de journalistes accrédités qui devait l'accompagner a été discrètement invitée à ne pas se déplacer à l'aéroport le jour du départ, prévu initialement pour le 28 dernier.
C'est Mourad Medelci, le ministre des Affaires étrangères, qui a donc représenté l'Algérie à ce sommet.
Aucune explication n'a jusqu'ici été donnée à l'annulation du voyage de Bouteflika, l'homme qui affectionne les rencontres internationales et qui aime s'exhiber devant la presse internationale mais jamais devant celle de son pays.
De nombreuses hypothèses laissent accroire que tantôt la constitution d'un nouveau cabinet gouvernemental, tantôt la résurgence de sa maladie, tantôt l'apparition de divergences au niveau des "décideurs" la justifient. Mais, à dire vrai, il n'y a que le risque de contagion à l'Algérie de la révolte tunisienne, étendue désormais à l'Égypte et au Yémen, qui a dû suffisamment peser sur la décision de remettre sine die le déplacement projeté.
La société civile continue par ailleurs de s'organiser, en dépit de l'interdiction brandie par le ministre de l'Intérieur, pour la marche du 12 février prochain destinée à remettre en cause le régime en place et sa dictature d'un autre âge.