La prime à la casse de 500 € décidée début 2009, au plus fort de la crise économique, pour booster la production et la commercialisation de l'automobile en France a pris fin dès le 1er janvier dernier. Certes, les commandes faites avant cette date butoir profitent toujours de cette aide même si les livraisons correspondantes n'auront lieu que dans quelques mois.
Si, pour les constructeurs, les ventes seront donc au mieux stabilisées durant ce premier trimestre, leurs craintes portent sur l'après mars prochain. Leurs prévisions accusent toutes des baisses sensibles en 2011 allant de 10 % chez Peugeot à 13 % chez son concurrent Renault. Aussi, craignent-ils que la rechute plombe leurs investissements prévisionnels dans un marché toujours bouillonnant en termes d'innovations et de technologies nouvelles toujours gourmandes en matière de financements.
Il faut dire aussi que le budget de l'État ne peut non plus indéfiniment porter le fardeau de cette forme de subvention déguisée au secteur de l'automobile, même s'il représente 1/10 de l'effectif salarié total en France.