Téhéran annonce, par la voie de l'agence officielle Irna citant le parquet, la pendaison ce matin d'un espion israélien du nom de Ali Akbar Siadat.
Le condamné avait été arrêté en 2008 alors qu'il "tentait de quitter le pays en compagnie de sa femme". Depuis six ans, il s'était mis au service du renseignement israélien. "Lors des interrogatoires, il a avoué avoir réuni des informations, remises à un officier du renseignement du régime sioniste, ayant trait aux manœuvres militaires, aux bases militaires, aux avions de combat, aux vols d'entraînement dans chaque base, aux accidents d'avion, aux systèmes aériens, aux missiles des gardiens de la révolution, etc.", a indiqué le parquet.
Ce dernier a ajouté que le traître avait reçu de l'ennemi des "équipements et un ordinateur et perçu 60 000 $, comme rémunération de ses services." Il portait, lors de son arrestation, "vingt-neuf pages de documents". Ses contacts avec ses correspondants s'établissaient "en Turquie, en Thaïlande et en Hollande, généralement dans des hôtels".
La sentence n'a été rendue qu'après sa confirmation en appel, un tribunal de première instance ayant prononcé la peine capitale. Mais son nom est resté secret jusqu'à son exécution. C'est en effet le second cas de condamnation à mort suivi d'effet frappant un espion iranien au service d'Israël, le premier ayant eu lieu en 2008.
À Téhéran, vers la fin novembre dernier, deux attentats attribués aux services israéliens, britanniques et américains ont coûté la vie à un ingénieur nucléaire et professeur d'université et blessé un autre ingénieur nucléaire, le même jour et au même moment alors qu'ils se rendaient tous deux dans deux voitures séparées à leur travail.