Mahmoud
Nombre de messages : 260 Date d'inscription : 08/06/2007
| Sujet: Affrontements violents entre résidants de Baraki et la police Dim 26 Déc - 22:38 | |
| Des heurts très violents ont opposé, dès les premières heures de la matinée, des habitants de la cité Diar El Baraka (les Baraques) de Baraki, une ville de la banlieue algéroise, à des policiers. Le bilan de ces échauffourées s'établit, selon la dépêche TSA, à une vingtaine de blessés entre forces de l'ordre et manifestants. Cinq de ces derniers ont été arrêtés. À l'origine de ces violences, il semble que les 700 familles habitant cette cité aux immeubles en état de ruines aient été choquées de constater que, en dépit des multiples promesses qui leur avaient été faites de les recaser, leur situation perdure, tandis que, par ailleurs, l'on se prépare activement à reloger dans les jours prochains 1600 familles habitant des bidonvilles éparpillés dans le Grand Alger. S'il est clair que la Wilaya d'Alger a tenu à vider en priorité les bidonvilles avant de songer à distribuer de nouveaux logements aux familles trouvant encore abri dans des immeubles délabrés, le précédent récent des émeutes d'Ouled Ouchayeh, qui a abouti au relogement immédiat de tous les habitants de ce quartier vieillot, a, une fois encore, inspiré sans nul doute, à leur tour, ces émeutiers de Baraki. Il est vrai qu'en Algérie, il suffit bien souvent de brailler tout son saoul et casser, détruire des biens publics ou privés pour avoir gain de cause... Maintenant, si, à la faveur de la rente pétrolière, l'Algérie peut se permettre, pour quelques années encore, de gérer de façon aussi négligée qu'irresponsable des biens immeubles qui pour la plupart atteignent 50 à 60 ans seulement (ces cités dortoirs ont été édifiées au moment fort de la guerre de libération pour tenter de masquer la misère et les conditions de vie déplorables des Algériens colonisés), qu'en sera-t-il quand les gisements seront asséchés ? | |
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Aramis
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 18/06/2008
| Sujet: Re: Affrontements violents entre résidants de Baraki et la police Mer 29 Déc - 20:31 | |
| Les manifestations ont tourné vraiment au vinaigre. Le bilan s'établit désormais à 52 blessés dont un seul parmi les manifestants, tous les autres étant des agents des forces de l'ordre attaqués, semble-t-il, avec des armes blanches.
29 personnes ont été présentées au parquet; elles seront poursuivies pour troubles à l'ordre public, a indiqué le chargé de communication de la sûreté d'Alger, d'après une dépêche TSA.
Les forces de l'ordre campent sur les lieux pour prévenir de nouveaux troubles. Elles en ont profité d'ailleurs pour démanteler un réseau de faussaires qui falsifiaient des documents administratifs et un autre qui activait dans les kidnappings au niveau des wilayas d'Alger et de Tizi-Ouzou.
On apprend, par ailleurs, qu'une bande de trafiquants de drogue, composée de 4 Africains subsahariens et d'un Algérien, a été mise hors d'état de nuire, en même temps que deux autres dealers activant devant des établissements scolaires et sur les places publiques. | |
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Nassima
Nombre de messages : 263 Date d'inscription : 02/06/2007
| Sujet: Re: Affrontements violents entre résidants de Baraki et la police Mer 5 Jan - 23:19 | |
| Prenant la relève de leurs parents malmenés par la police, puisque 29 manifestants des dernières échauffourées ont été déférés devant le parquet et écroués, des centaines d'enfants de 10-12 ans ont quitté spontanément ce matin les bancs de leur école, à Baraki, pour aller se regrouper sur la chaussée, bloquant la circulation en direction de Larbâa, une ville voisine, indique une dépêche d'El-Watan.
Restés impassibles devant l'arrivée des renforts de police intervenus pour les disperser, les gamins entendaient protester là contre les conditions misérables de leur scolarisation. "Sans sanitaires ni eau potable, sans cantine ni chauffage", criaient-ils, "notre école aux murs sales et délabrés font penser à un bidonville où nous mettons en jeu notre santé. Aussi, nous refusons d'y retourner, tant que cet établissement reste dans cet état".
Les forces de l'ordre seraient restées médusées devant la détermination des bambins refusant de bouger et criant tout leur soul pour se faire entendre. Elles se sont limitées à les observer, attendant, ajoute la dépêche, que leurs parents viennent les chercher à l'heure habituelle de sortie des classes. | |
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| Sujet: Re: Affrontements violents entre résidants de Baraki et la police | |
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